Un arbre en Lozère ... et ailleurs

Sieur Paul Fages
(1755-1798)
Bourgeois de Hures
sosa 134++

Signature p fages

Paul est né le 10 avril 1755 à Hures, a été baptisé le lendemain en l'église Saint-Privat. Il est le fils de Pierre FAGES et d’Antoinette DIDES, famille de bourgeois de Hures. Ses parents ont eu 13 enfants, Paul était le 7ème de la fratrie. Son père avait 38 ans et sa mère 29 ans à sa naissance. Ses parrain et marraine étaient un couple de notables du village, Louis Pratlong et Marie-Rose Serre (également nos ascendants), sans parenté directe avec la famille Fages.

Paul est décédé le 29 mars 1798 dans la même localité, à l'âge de 42 ans. On trouve la date de son décès dans les actes de mariage de ses deux filles.

Il était percepteur des impôts de la commune de Hures, après la Révolution.

Demoiselle Jeanne Marie-Marthe Pourquery
(1757-1811)
sosa 135++

Signature jmm pourquery

Jeanne est née le 23 mars 1757 à Rivière-sur-Tarn, dans le hameau du Bourg, a été baptisée le 27 mars suivant. Elle est la fille d’Antoine Jean POURQUERY et de Catherine Jeanne ROZIER. Son père était Seigneur du Bourg, à Rivière sur Tarn et avocat au Parlement. Jeanne était la quatrième enfant du couple qui aura en tout 11 enfants.

Elle est décédée le 28 juillet 1811 au Bourg dans la maison de son frère, prêtre, à l'âge de 54 ans. Jeanne a perdu son mari lorsque Paul Désiré, son avant dernier, avait 4 ans. Elle était certainement enceinte du petit Fortuné, dont je n'ai jamais retrouvé l'acte de naissance. Assez rapidement après la mort de son mari, elle est repartie vivre au Bourg, chez ses parents, "délaissant" le foyer de Hures. Une succession d'actes, dont l'inventaire après décès de son mari, laissent penser qu'elle n'était pas vraiment en bons termes avec sa belle famille. Elle a peut-être eu des problèmes de santé car en 1808, elle n'a pas pu assister au mariage de sa fille ainée à Hures "pour cause de maladie et d'infirmité", laissant sa mère et son frère Désiré être procureurs pour sa fille.

Leur vie commune et leurs enfants

Paul et Jeanne se sont mariés religieusement le 17 février 1789 à Rivière-sur-Tarn. Paul a 33 ans et Jeanne a 31 ans. Étaient témoins Désiré, Jean-Félix et Pierre Fortuné, les frères de l'épouse, Jean Fages, frère de l'époux et Laurent Malzac son cousin.

Signatures mariage fages pourquery


Ils ont eu 4 enfants, le dernier Fortuné, est né après la mort de son père : 

  • Marie-Jeanne, née le 12 mai 1790. Elle s'unit avec Joseph Victor PASTOREL le 9 mai 1808. Son mari est originaire d’Ispagnac et propriétaire à Quézac où naitront leurs enfants. Il était capitaine dans la Légion de la Lozère, ancien officier de Cavalerie et Chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint Louis. Ils sont partis s'installer au Bourg par la suite, sur le domaine des Pourquery dont leur fille, Marianne Euphrasine, était héritière. Marie-Jeanne est décédée en 1865, à l'âge de 85 ans. Quant à son mari, j'ai une incertitude...  (voir l'article ci-dessous : Où est passé Joseph Victor Pastorel ?)
  • Thérèse Victoire, mon ancêtre.
  • Paul Désiré, garde forestier à Rivière sur Tarn, né le 5 juin 1794 à Hures, décédé le 8 septembre 1847 à Rivière-sur-Tarn, à l'âge de 53 ans. Il s'unit avec Marthe GALTIER le 7 juillet 1836. Lors de leur mariage, ils reconnaissent une fille née en 1828. Ils ont eu 6 autres enfants par la suite.
  • Fortuné, dont je n'ai découvert l'existence qu'au travers la sommation d'état de consistance citée plus bas, n'était pas né en mars 1798 lors du décès de son père. Après des recherches infructueuses pour trouver son acte de naissance, j'ai fini par découvrir son acte de mariage du 20 aout 1818, à Notre-Dame de la Rouvière, dans le Gard avec demoiselle Louise Rose JEANJEAN. Ses parents décédés sont bien cités dans l'acte. Il a 20 ans et est alors qualifié de propriétaire foncier. Six enfants naissent entre 1818 et 1828 dont une fille, Marie-Caroline Fages (1818-1905) qui épouse en 1854 son cousin germain Jean-Victor Frédéric de Pastorel de Quézac. Fortuné et sa femme ont habité quelque temps dans l'Allier, précisément à Saint-Didier la Forêt, où Fortuné exerçait la profession de brigadier des forêts. Ils y sont présents sur les recensements jusqu'en 1856. J'ai ensuite perdu leur trace jusqu'en 1869, où Fortuné, veuf, décède chez son gendre à Quézac où il était en visite. Il est dit habitant la Rouvière où il était revenu comme retraité. (Voir l'article ci-dessous concernant les mariages consanguins entre les familles Fages et Pastorel)

Les évènements après la mort de Paul

Un mois après le décès de Paul Fages, le 26 avril 1798, a lieu l'inventaire des biens du foyer. Celui-ci est réalisé par Pierre Jean-Baptiste Recouly, notaire réservé de Meyrueis. Cet inventaire est dressé à la réquisition de la veuve et de son beau-père, Pierre Fages, père de Paul, qui vit avec eux. Sont présents Jean et François Fages, frères de Paul et Laurent Malzac son cousin germain de Peyreleau. Du côté des Pourquery, le frère de Jeanne, Fortuné Pourquery, dit Beaupré, est également présent. On trouve également cités comme témoins les notables de la commune, Alexis Dides, maire de Hures, Guillaume Dides, assesseur de la justice du canton. L'estimation très précise des biens inventoriés est de 3738 francs 6 sous. (Inventaire après décès) Cet inventaire, très long, est retranscrit ci-dessous.


Un peu plus de trois ans plus tard, le 20 octobre 1801, rebelote. A la demande de Paul Raynal, tuteur des enfants Fages, devant le même notaire, un recèlement d'inventaire est exigé. Jeanne aurait "disparu de la maison paternelle sans rendre aucun compte" et il y aurait un fort soupçon de disparition de certains objets. Nous trouvons donc convoqués pour un nouvel inventaire :

  • D'un côté les représentants de la famille Pourquery en les personnes de Jeanne Pourquery veuve Fages, son père Antoine Jean, son frère Désiré dit Rivesaltes, son frère Fortuné dit Beaupré. Aucun d'eux n'est venu.
  • Du côté Fages, sont présents la soeur de Paul, Thérèse, vieille fille, son frère Jean, Jean Arjaliers, Etienne Valgalier et Antoine Gal, ses cousins, et Guillaume Dides, fermier de la propriété.

La levée des scellés se fait en présence de Jean-Antoine Caussignac, juge de paix du canton de la Parade (celui qui a dénoncé l'abbé Arnal) et de son greffier, Jean-Antoine Ruas (qui sera par la suite maire de la Parade). L'acte est retranscrit page 3.

Effectivement, beaucoup d'effets ont disparu en trois ans... Après cette constatation, les clés sont remises à Thérèse Fages, qui sera chargée de s'occuper de la maison ... et de ce qu'il y reste. (Second inventaire)


Une dizaine d'années plus tard, le 24 juin 1813, le partage des biens est demandé par les deux filles : Marie-Jeanne, épouse Pastorel et Thérèse Victoire, épouse Gal. Toujours devant le même notaire, sont présents : Victoire Fages, dont le mari n'a pu se rendre disponible, Joseph Victor Pastorel, époux de Marie-Jeanne et Désiré Pourquery, prêtre, tuteur des enfants encore mineurs du couple décédé, qui sont Paul Désiré (que l'on retrouve plus haut, et qui devait avoir 19 ans) et un certain Fortuné. La maison est toujours confiée à Thérèse Fages. Les parties se mettent rapidement d'accord sur le contenu et le partage semble se faire sans heurts. (Sommation d'état de consistance

Inventaire après décès (26 avril 1798)

Aujourd’hui sept floréal de l’an six de la république française avant midy nous Pierre Jean Baptiste Roucouly notaire public patenté de la commune de Meyrueis à la réquisition du citoyen Pierre Fages uzufruitier habitant de la commune d’Hures et de la citoyenne Marie Pourquery veuve de Paul Fages dud Hures tutrice et légitime administratrice des personnes et biens de Marie, Thérèse Victoire et Paul Désiré Fages ses enfants et dud feu Fages me suis transporté aud Hures en la maison dud feu Fages où étant en présence des témoins bas nommés sont comparus lesd Pierre Fages et Marie Pourquery, lesquels nous ont requis de procéder à la description état et inventaire des meubles effets cabaux denrées titres et autres objets mobiliers délaissés par led feu Paul Fages au fur et à mesure qu’il sera procédé à la reconnaissance et levée des scellés apposés par un officier de la justice de paix du canton et en présence des citoyens Jean et François Fages frères du défunt, Laurent Malzac de Peyreleau, cousin germain dud feu Fages, du citoyen Fortuné Pourquery  frère de lad Pourquery, Alexis Dides ami du défunt, lesquels s’étant concertés ont désigné pour faire la prise des effets et cabaux, les citoyens Guillaume Dides et Antoine Gal propriétaires fonciers dud Hures, ce fait et après que le citoyen Guillaume Dides assisté du citoyen Jean-Baptiste Robert, led Dides assesseur de la justice de paix du canton, il a été procédé en présence dud Pierre Fages, de lad Pourquery veuve Fages et autres parents, à la reconnaissance desd scellés et qu’ils ont constaté qu’ils étaient sains et entiers, led Dides nous a fait remettre quatre clefs des armoires et cabinet dans lesquels sont renfermés les effets à inventorier et brisant les scellés nous avons fait l’inventaire en présence desd parties.
D’un placard placé sous l’escalier montant au grenier, où se sont trouvés les effets suivants : huit plats, neuf assiettes et un pot d’étain pesant ensemble quarante deux livres évalués quarante-deux francs
Un pot de terre contenant 15 livres suif pour chandelle évaluée 7 livres 10 sous
Une bouteille de vin blanc pour tenir l’huile, une cruche de terre pour tenir l’huile évaluée … et un panier d’osier évalué cinq sous

D’un cabinet situé au grenier servant de … dans lequel se sont trouvés les effets suivants : deux brides pour mulet garnies de valeur de 24 francs en tout
Une dite garnie de plaques seulement évaluée 4 francs
Trois dites vieilles évaluées ensemble trois francs
Deux paniers de corde garnis pour les mulets évalués ensemble 12 francs
Trois dits vieux évalués ensemble 3 francs
Trois croupiers vieux évalués ensemble 3 francs
Trois colliers, deux garnis de sonnettes et un de grelots évalués ensemble 18 francs
Deux paires de cordes pour les br… évalués 4 francs
Onze draps de toile de maison évalués ensemble 30 francs et à demi usés
Douze chemises dud feu Fages évaluées ensemble 30 francs et en partie usées
Un saindoux pesant 18 livres évalué 4 livres graisse de porc fondue évaluée 4 francs
Deux brebis salées évaluées ensemble 7 francs 4 sous
Partie d’un cochon salé pesant 63 livres évalué 50 livres 8 sous
Quatre ourdes pour transporter du vin dont deux entièrement usées ensemble 6 francs
Quatre fourches de bois évaluées ensemble 2 francs
Une faux avec son marteau enclume évaluée ensemble la somme de 3 francs
Douze sacs toile bons ou mauvais estimé ensemble 10 francs
Une assiette d’étain pesant une livre et demie évaluée 1 franc 10 sous

Une armoire à deux battants qui est celui du défunt dans lequel se sont trouvés les effets suivants :
Un habit de camelot poil couleur gorge de pigeon évalué 20 francs
Un habit drap de Lodève couleur verte mélangée demi usé évalué dix francs
Une veste serge de Mende couleur pierre évaluée six francs
Un habit et culotte drap de pays couleur bleue évalué ensemble dix francs
Une vieille veste et sa culotte même étoffe évaluées ensemble 6 francs
Un vieux gilet évalué 15 sous
Une culotte de peau noire évaluée 3 francs
Une paire de guêtres cadis minime évaluée 3 francs
Un gilet de molleton vieux estimé 1 franc
Trois paires bas de coton vieux évalués 1 franc
Un carreau garni de plume évalué 4 francs
Un portemanteau en drap vert évalué 4 francs
Un chapeau de laine bon évalué 3 francs
Une paire de pistolets d’arçon évalué 12 francs
Quatre colliers en chaine de fer pour les bœufs ayant chacun une sonnette, deux dits de cuirs avec leur sonnette et deux de mulets avec leur sonnette estimés ensemble 11 francs
Deux râpes estimées ensemble 1 franc
Un ciseau estimé 5 sous
Une hache estimée 4 francs
Une gouge estimée 2 francs
Un couteau dit paradou estimé 3 francs
Un ciseau tout en fer estimé 1 franc
Cinq couteaux à manche estimés ensemble 3 francs
Une sangle de bât neuve estimée 1 franc 4 sous
Quatre courroies estimées ensemble 2 francs
Dans le tiroir placé dans une des armoires, nous avons trouvé un billet de deux cent quarante francs, en date du 9 septembre 1797 signé Raynal payable aud feu Fages dans six mois d’après, sur lequel il est écrit reçu à compte soixante francs, de sorte qu’il reste dette cent quatre-vingt francs, lequel billet sera enregistré avec le présent, et a été paraphé par nous et coté n°1.
Le rôle de la contribution foncière de la commune d’Hures pour l’an 5 dont led feu Fages était percepteur laquelle se monte au total à six mille cent quarante six francs neuf sous sept deniers, lequel ayant dépouillé il en résulte qu’il reste à recouvrer la somme de huit cent soixante seize livres quarante sous huit deniers.
Un … contenant onze récépissés fournis aud feu Fages par le préposé du receveur général de l’arrondissement, montant ensemble en valeur réduite en mémoire, la somme quatre mille neuf cent quarante huit francs onze deniers, en sorte que led Fages est comptable de la somme de trois cent vingt et un francs 4 deniers lesquels récépissés nous avons paraphé et coté n°3.

Et enfin nous avons fait l’ouverture de l’armoire où était placé le quatrième scellé et dans laquelle sont renfermés les effets personnels de lad Pourquery veuve Fages où se sont trouvés les effets suivants appartenant au défunt :
Onze serviettes évaluées 12 francs
Cinq draps de lit toile de ménage évalués ensemble 14 francs étant demis usés
Cinq mouchoirs de poche bleus évalués ensemble 6 livres
Tout le surplus des effets trouvés dans lad armoire ont été reconnus par les parents appartenant à lad Pourquery veuve Fages ; ce fait, nous avons remis à cette dernière les quatre clefs des meubles, où étaient apposés les scellés pour être dépositaire de leur contenu. Et nous avons autre chose à inventorier sur la représentation qui nous a été faite à l’instant … d’apposition des scellés contenant la description et l’état des meubles et effets qui se trouvèrent en évidence et dont le détail suit, il a été procédé plus tard par lesd Antoine Gal et Guillaume Dides à leur prisée comme suit : un bois de lit, trois tringles garnies d’étoffes de pays couleur verte évalués en tout quarante francs, un vieux fusil simple évalué neuf francs, six chaises garnies paille évaluées 3 francs, deux fauteuils l’un garni de paille et l’autre d’étoffe verte évalués ensemble deux livres, une crémaillère de fer estimée 6 francs, deux chenets  estimés ensemble 10 francs, une table à un tiroir bois de pin estimée 2 francs, un pétrin bois de pin estimé 3 francs, un coffre bois de pin servant de banc au pétrin estimé 2 francs, trois fourchettes fer et une grande cuillère d’étain estimées ensemble 16 sous, une poêle à frire estimée deux francs, douze pièces de cuivre consistant en chaudrons, marmites, couques cuivre pesant environ avec leurs anses fer 149 livres estimées ensemble 149 francs, trois marmites étain pesant avec leurs anses de fer 40 livres estimées ensemble (il y en a une de rapiécée) 65 francs, […], deux coupes cuivre estimées ensemble 3 francs, deux cuillères à soupe l’une de laiton l’autre en cuivre jaune estimées ensemble 1 franc 10 sous, une broche de fer estimée à 12 sous, un mortier de bois et son pilon estimé 5 sous, une lampe fer estimée 12 sous, douze écuelles et douze assiettes de terre 2 francs 6 sous, douze cuillères d’étain estimées ensemble 1 franc 4 sous, une tartière de cuivre pesant 5 livres évaluée 6 francs, une grille de fer évaluée (elle appartenait à Antoine Gal et lui a été remise sur le champ)
Une vieille armoire servant de buffet évaluée 5 livres, quatre bouteilles verre noir évaluées 1 franc 10 sous, un pot à eau et sa jatte de faïence évaluées 5 sous, la salière montée en argent a été reconnue appartenir à lad Pourquery, deux bouteilles fer blanc estimée ensemble 1 franc 4 sous, une petite caisse bois de pin estimée 15 sous.

Dans la chambre à côté
Une table bois de noyer estimée à deux livres dix sous, un lit garni de son matelas et deux vieux draps de serge jaune évalués ensemble 30 francs, un petit lit, garni de serpillère et vieux rideaux verts estimés ensemble 10 francs, un tour à filer estimé 30 sous, une chaise garnie de paille, deux vielles barriques estimées ensemble 3 francs, deux traversins pour lit garnis de plumes évalués ensemble 8 francs, un berceau évalué 20 sous, une vieille armoire sans serrure évaluée 1 francs, deux manteaux l’un gris l’autre mélangé estimés ensemble 45 francs, une armoire à deux battants où étaine les effets de lad veuve Fages estimée 20 francs, deux draps de lit estimés 6 francs, un matelas estimé 24 francs, une paillasse estimée 9 francs, une couverture de laine étoffe de pays teinte en vert estimée 8 francs, une courtepointe d’indienne de deux qualités estimée 12 francs.

A la cave
Deux tonneaux cerclés en bois de valeur ensemble de 6 francs, deux barriquets estimés ensemble 3 francs, dans l’un des tonneaux s’est trouvé environ trois quinteaux vin évalué 36 francs.

Dans la petite chambre à côté du four
Un lit en forme de coffre, garni de vieille paillasse un drap et une vieille couverte de laine le tout évalué ensemble 9 francs, un pétrin hors d’usage dans lequel est une vieille paillasse, un drap de lit et une vieille couverture de laine le tout évalué ensemble 15 francs, un pétrin en état évalué 4 francs, deux paillasses moitié bon, moitié usée 2 francs 8 sous, une chaise garnie de paille estimée 10 sous, un essieu fer pesant cinquante livres estimé 15 francs.

Au grenier
Quatre-vingts cartes seigle évaluées 2 livres dix sous la carte monte deux cents francs, seize cartes d’orge en ayant été semé deux à quarante sur la carte monte 32 francs, l’avoine comprise dans l’inventaire a été semée et employée au payement de la pension de l’aïeul des pupilles, le pain a été consommé dans le ménage.

Au petit grenier à côté du précédent
Un coffre dans lequel est environ trois cartes sel estimés en tout 4 livres 10 sols, un bois de lit et deux rideaux de serge de Mende couleur verte estimé ensemble 18 francs, un vieux matelas estimé quatorze francs, une armoire à deux battants sans serrure estimée 12 francs, une caisse bois de pin estimée 20 sols, la malle a été reconnue comme appartenir à lad veuve Fages.

A l’écurie
Trois paires de bœufs estimés ensemble 432 francs, un mulet âgé de deux ans estimé 434 francs, un cheval âgé de plus de huit ans estimé 156 francs, trois bâts estimés ensemble compris les garnitures 54 francs, une barde avec sangle évaluées 18 francs, trois brides dont une de cheval et un bridon le tout estimé 6 francs, une couverture de laine vieille et un drap de lit le tout estimé ensemble 8 francs.

A la bergerie
44 moutons évalués à 9 francs pièce 396 francs, 56 brebis à 6 livres dix sous pièce 364 francs, 14 vassières à 3 francs pièce 42 francs, une couverture de crin et un drap de lit le tout évalué ensemble 7 francs.

Dans la bergerie des agneaux
41 agneaux mâles ou femelles à 32 sous pièce 65 livres 10 sous.

Dans la chambre habitée par l’aïeul des pupilles
Trois armoires, dont un bois de noyer à deux battants, les deux autres en bois de pin, une à deux battants l’autre quatre avec leurs serrures et clefs estimées ensemble 15 francs.
Une marmite métal pesant avec son anse de fer sept livres et demi estimée 15 francs.
Un chaudron cuivre pesant avec son anse fer cinq livres estimé 5 livres.
Un lit garni de paillasse matelas traversin couverture de laine et de rideaux fil le tout estimé ensemble 50 francs.
Deux mauvais draps de lit estimés 2 livres. Un pétrin bois de pin estimé 30 sous, une lampe de fer estimée douze livres, une poêle à frire estimée 30 sous, une bassinoire cuivre estimée 3 francs, une coupe cuivre estimée une livre.

A la basse-cour
Quatre charrues garnies estimées ensemble 12 francs, trois charrettes demi usées les roues n’étant point ferrées estimées ensemble 27 francs, quatre roues neuves estimées 24 francs, quatre jougs garnis de fer estimés 12 francs, trois paires chaines fer pour attacher les bœufs estimées ensemble 5 livres.

Au volailler
Trente poules et un coq évalués ensemble 15 francs, une paire corde pour les charrettes pesant trois livres et demie estimées deux livres, deux haches pesant ensemble huit livres, une aissese pesant 3 livres et … le tout évalué ensemble 15 francs.

La farine qui était au grenier a été consommée dans le ménage depuis l’inventaire, plus avons inventorié les effets suivants qui ne l’avaient pas été par l’officier de paix, savoir une casserole cuivre pesant avec queue fer trois livres et demie estimée 4 francs, une bassinoire cuivre évaluée 2 francs, 3 paires icelle vieilles évaluées ensemble 6 francs, un chandelier de laiton estimé 1 franc 10 sous, un seau de cuivre pour la citerne évalué 4 francs, un dix vieux évalué 40 sous, cinq livres laine filée évaluée 6 francs, une chemise toile de Grenoble évaluée 4 francs, une meule à aiguiser les outils évaluée 1 franc 10 sous, une scie évaluée quarante sous, un crible de peau évalué 24 sous, deux dits d’osier évalués ensemble deux livres.
La citoyenne Fages a déclaré qu’elle a à Campagnac un petit pot métal de capacité de quatre écuellées qui doit être inventorié sur cette description évalué 12 francs.

Les parents des pupilles ayant réclamé un collier d’argent dépendant de la succession, la citoyenne Pourquery veuve Fages a répondu qu’elle l’avait en son pouvoir mais que son mari lui en ayant fait présent, elle ne consentait pas à ce qu’il fut apprécié et n’ayant plus rien à inventorier nous notaire avons interpellé lad Pourquery veuve Fages si elle n’a rien caché ni soustrait de la succession de son feu mari et si elle sait qu’il en ait été rien caché à quoi elle a répondu que non. Ce fait nous avons calculé la valeur des effets inventoriés et trouvé qu’ils s’élevaient à la somme de trois mille sept cent trente huit francs six sous.

De tout quoi nous avons dressé le présent en présence des parties et desd parents et amis et des citoyens Jean Fages fils propriétaire foncier des Avens et Etienne Valgalier cultivateur dud Hures soussignés avec lad veuve Fages, lesd Jean, François Fages, Alexis et Guillaume Dides, Gal, Pourquery et moi notaire.


Recèlement d'inventaire du mobilier (20 octobre 1801)

Ce jourd’hui 28 vendemiaire et an dix de la république française à dix heures du matin nous Pierre Jean-Baptiste Roucouly notaire public de la commune de Meyrueis soussigné patenté, en présence des témoins bas nommés à la réquisition du citoyen Paul Raynal habitant de la commune de Mende tuteur nommé à la pupilarité des enfants de feu Paul Fages d’Hures par procès-verbal du juge de paix du canton de la Parade du 12 de ce mois, à cause de la disparition de la maison paternelle de la citoyenne Marie-Jeanne Pourquery veuve dud feu Paul Fages nous sommes transporté aud lieu d’hures en la maison dud feu Paul Fages où étant est est comparue la citoyenne Thérèse Fages tante des pupilles faisant … led citoyen Raynal qui nous a dit que la citoyenne Marie-Thérèse Pourquery veuve Fages mère des pupilles ayant quitté la maison sans rendre aucun compte, led Raynal, étant intéressé à constater l’état du mobilier compris dans l’inventaire par nous fait le 7 floréal an 6 qu’à cet effet il a fait citer à ce présent jour lieu et heure, les citoyens Pourquery père ayeul des pupilles, Pourquery prêtre, Pourquery beaupré, Pourquery rivesaltes oncles et lad Pourquery veuve fages leur mère pour voir et procéder par le juge de paix du canton de la Parade à la reconnaissance et levée des scellés par lui apposés dans la maison des pupilles ce 14 dud mois et de suite … au recèlement des meubles inventoriés et … en présence des citoyens Jean Fages de Nivoliers, oncle paternel, Jean Arjaliers du Villaret, Etienne Valgalier de Nivoliers et Antoine Gal d’hures parents paternels aussi cités et après que par le citoyen Jean Antoine Caussignac juge de paix du canton de la Parade assisté du citoyen Jean Antoine Ruas son greffier a été procédé en présence desd parents paternels de lad citoyenne Thérèse Fages et du citoyen Guillaume Dides d’Hures fermier des pupilles à la reconnaissance des scellés qu’ils ont reconnus sains et entiers, led Caussignac nous a fait remise de trois clefs des armoires sur lesquelles les scellés avaient été apposés, nous avons en présence desd Jean Fages, Arjaliers, Gal, Valgalier, de lad Thérèse Fages et des témoins bas-nommés à la main levée inventaire dud jour 7 floréal an 6, parcouru les divers appartements de lad maison à l’effet du recollement dont s’agit, comme suit :

Dans la cuisine, ouverture faite du placard placé sous l’escalier du grenier s’y est trouvé seulement une paire d’étriers garnis de leurs courroies, trois bandes de fer pour contrevent, trois pots de terre, un peigne, un panier d’osier.

Ouverture faite d’une armoire à côté de l’escalier, nous y avons trouvé dedans un crible garni de peau, un pot métal pesant avec son anse en fer onze livres douze onces, une casserole pesant avec la queue fer quatre livres huit onces, une vieille lèchefrite fer blanc, un paillasson sans lequel était un boisseau de lentilles, une ile six assiettes et quatre plats étain pesant ensemble 22 livres deux onces, un entonnoir de fer blanc en mauvais état, un chandelier de laiton, une bouteille de fer blanc en mauvais état, six assiettes de terre.
Et en évidence dans lad cuisine un bois de lit garni de rideaux d’étoffe claire et verte, d’une paillasse, couverture de laine et d’une paire de draps, une table bois de pin, une huche ou pétrin, une crémaillère.

Dans la chambre à côté, ouverture faite d’une armoire à deux battants bois de cerisier, nous y avons trouvé un tiroir plein de papiers lesquels ayant examinés et vérifiés, il ne s’y est trouvé aucun titre de créance, les lambeaux des rôles de la contribution financière et mobilière de la commune d’Hures de l’an cinq dont led Fages était percepteur et qu’il est impossible de vérifier attendu leur mauvais état, autre récépissé du préposé du receveur de l’arrondissement de Florac qui sont les mêmes que ceux compris dans l’inventaire, enfin la clef de l’armoire placée dans la chambre sur laquelle était le quatrième scellé.

Ouverture faire dud armoire nous n’y avons absolument rien trouvé qu’un carton propre à tenir du linge.
Et en évidence dans lad chambre un bois de lit sans … garni de rideaux de vieille étoffe jaunâtre, usés et coupés, un banc en forme de coffre, un matelas de mauvaise laine dont la toile est en partie usée et l’autre pourrie et entièrement déchirée.

Dans le four, un lit en forme de coffre dont les portes ont été enlevées.

Dans le grenier au-dessus du four, une armoire à deux battants qui n’est pas encore ferrée, un bois lit sans garniture ni fourrure, un fusil simple dont le chien est cassé, cinq chaises garnies de paille, deux fauteuils garnis de paille desquels a un bras cassé, une male fermée à clef qui a dit être à lad veuve Fages, une tartière son couvercle et une couque en cuivre pesant ensemble 17 livres, un oreiller garni de plumes, un traversin de toile garni de plumes, un bât sans garniture, une poêle à frire, une petite broche, un plat de terre enfin un manteau étoffe de pays couleur mélangé de violet et rouge, des cordes.

Dans le dernier à côté, trois verres de terres vides, un matelas dont la paille est en partie pourrie, la laine en très mauvais état, deux lampes de fer.

Et ayant parcouru les autres appartements de lad maison, nous n’avons plus rien trouvé.

Au compte de clôture de notre procès-verbal, lad citoyenne Thérèse Fages nous a déclaré qu’il existe une saisie mobilière faite à la réquisition citoyen Borrelli receveur général du département de la Lozère, faite par exploit du 4 fructidor an 7 et 26 prairial an 8, dans la première sont compris cinq pièces de cuivre pesant ensemble 75 livres, une marmite métal pesant 13 livres, dans la seconde deux pièces de cuivre pesant ensemble 32 livres, une … romaine faisant 255 livres, deux … pesant 19 livres, une bassinoire pesant 5 livres et demi desquels effets le citoyen Antoine Gal d’Hures s’établi gardien et dépositaire de justice avec déplacement. Comme aussi qu’il sont remis au citoyen Dides à titre dûment (?) desd cabaux, effets et grains dont il a charge et n’ayant plus à procéder nous avons cloturé le présent,  fait en une seule séance à Hures et récité dans la maison sus feu Paul Fages en présence dud citoyen Guillaume Dides et Augustin Sanguinède demeurant audit Nivoliers soussignés avec lesd Jean Fages, Antoine Gal, Arjaliers et Thérèse Fages, non led Valgalier qui n’a su le faire de ce requis par nous notaire qui avons remis les clefs à lad Thérèse Fages qui demeure chargée des effets réservés dans lad maison et détails ci-dessus au nom dud Raynal tuteur.


Sommation d'état de consistance (24 juin 1813)

L’an 1813 et le 24 juin à onze heures du matin par devant nous Pierre Jean Baptiste Roucouly notaire à la résidence de Meyrueis arrondissement de Florac département de la Lozère soussigné commissaire nommé par jugement du Tribunal civil de Florac en date du 27 avril dernier, à l’effet d’arrêter la consistance des biens immeubles meubles effets et cabaux composant la succession du défunts sieur Paul Fages décédé à Hures et dame Marie Marthe Pourquery son épouse décédée au Bourg dont le partage est demandé par Jean Gal et Victoire Fages mariés, contre le sieur Joseph Victor Pastorel et dame Marie Fages mariés et Monsieur Désiré Pourquery prêtre, tuteur de Paul Désiré et Fortuné Fages enfants mineurs desdits feus Fages et Pourquery mariés.

Sont comparus :

  • Ladite Victoire Fages épouse dudit Jean Gal habitant au lieu d’Hures qui a dit son mari avoir été forcé à un voyage pressant et indispensable qui l’a empêché de se rendre, nous a fait remise :
    • de notre ordonnance sur regente en date du trois de ce mois enregistrée le 5 au bureau de Meyrueis au pied de la greffe et l’exploit de notification de ladite régente et ordonnance ajournant les parties devant nous pour cejourd’hui à neuf heures du matin, ledit exploit en date du 19 de ce mois, signé Chausse huissier audit tribunal de Florac le même jour par Guirau receveur moyennant un franc dix centimes.
    • Autre exploit de notification de ladite requête et ordonnance en date du 21 de ce mois signé Massal huissier au tribunal de Millau résident à Peyreleau enregistré audit Millau le 22 didit mois par Blaquiere receveur moyennant un franc dix centimes. A offert de concourir à la formation dudit état de consistance requise par nous notaire de signer a dit ne savoir le faire.
  • Ledit sieur Joseph Victor Pastorel propriétaire foncier sans profession habitant au lieu de Quézac mari de ladite Marie Fages, cité par ledit exploit de Chausse huissier dud jour 19 juin, qui a dit son épouse n’avoir pu se rendre et se porte fait pour elle, offert de concourir à la formation dudit état de consistance requis de signer par nous notaire, a signé. [Pastorel]
  • Enfin ledit sieur Désiré Pourquery prêtre domicilié et habitant au lieu du Bourg, département de l’Aveyron, tuteur judiciaire desdits Paul Désiré et Fortuné Fages, cité pour ledit exploit de Massal huissier du 21 de ce mois, qui a dit n’avoir en son pouvoir en ce moment l’expédition de l’inventaire, il est sommé de faire la remise aux exploits que ce titre et tous autres relatifs à la formation de la consistance mobilière de la succession dont s’agit, sont dans l’étude de nous dit notaire, qu’il va fournir les renseignements qui sont en son pouvoir et offert de concourir à la formation de ladite consistance, requis par nous dit notaire de signer, a signé. [Pourquery Dubourg]

Nous dit notaire et commissaire demeurant les comparutions, dires et consentements desdits Victoire Fages épouse Gal, Joseph Victor Pastorel mari de ladite Marie Fages et dudit sieur Pourquery tuteurs desdits Paul Désiré et Fortuné Fages, de procéder en l’absence desdits Gal et de ladite dame Fages épouse Pastorel, avons avec leur concours et consentement arrêté l’état et consistance des biens délaissés par lesdits feus Paul Fages et dame Marie Marthe Pourquery leurs auteurs comme suit :

Immeubles
Lecture par nous notaire faite aux comparaissants de l’état de consistance immobiliaire communiqué au procès le 29 mai dernier, ils ont déclaré n’avoir quant à présent rien à y ajouter et déclarer l’arrêter en 27 articles tels qu’ils y sont désignés.

Meubles meublants
Lecture par nous notaire du procès-verbal de recèlement des meubles et effets inventoriés par nous notaire après le décès dudit feu Paul Fages le 7 floréal an 6 et dans sa maison à Hures ledit procès-verbal de recèlement en date du 28 vendémiaire an dix. Les comparaissants ont dit que sans préjudice de tous leurs droits et actions, contre toutes personnes qui ont pu en soustraire avant l’opposition des scellés faite el 14 dudit mois de vendémiaire an dix, et sous réserve de les poursuivre en temps et lieu, ont arrêté ladite consistance des meubles meublants et effets, et en ceux seulement décrits dans ledit procès-verbal de recèlement, dont Thérèse Fages tantes desdits enfants Fages habitant à Hures, fut et est encore chargée.

Cabaux, outils et grains
Ledit sieur Désiré Pourquery a dit que de tous les objets donnés à Guillaume Dides fermier des biens dudit Fages lors du bail du 12 floréal an 7, il retira de ladite Thérèse Fages et remit à François Fages fermier actuel les objets ci-après, quatre hectolitres six litres trente huit décilitres ou trente cartes rases seigle, quarante brebis de port évaluées huit francs pièce, vingt rassières  évaluées sept francs pièce, neuf moutons treize francs cinquante centimes pièce, treize agneaux un franc quatre vingt centime pièce, deux paires de bœufs estimés ensemble cinq cent soixante-quinze, un essieu de fer pour charrue, trois charrues, deux paire de … neuves, trois charrettes demi usées, quatre … et leurs deux clefs de fer, six jougs pour bœufs dont quatre en bon état avec leur collier de cuir, deux autres en mauvais état ayant leur collier de cuir, deux fourches de fer, deux paires de courroies dites …, une paire de cordes, un bât évalué vingt francs, deux brides estimées neuf franc pièce, deux jougs garnis de leur redondes de fer pour une paire de bœufs, autres deux jougs avec même garniture de réserve. Les comparaissants sans préjudice de poursuivre contre qui de droit, et par les voies légales le recouvrement de tous autres objets mobiliaires ont arrêté ledit article de la consistance conformément aux détails ci-dessus.

Et ainsi que dessus a été par nous procédé fait et lu au comparaissants dans notre étude à Meyrueis à cinq heures après-midi en présence de sieur David Causse propriétaire foncier habitant à Gatuzières et d’Antoine Therme tailleur d’habits habitant de Meyrueis soussignés avec lesdits Pourquery et Pastorel et non ladite Fages épouse Gal qui de ce requis par nous notaire a déclaré ne savoir le faire.

Leurs actes

Acte de baptême de Paul Fages :

Paul fages fils a pierre né le dixieme avril mil sept cens cinquante cinq du legitime mariage de pierre fage et d’antoinette dides, mariés du lieu d’hure a été batisé par moy curé soussigné le jour suivant, son parrain a été louis pratlong d’hure signé, sa marraine marie rose serre aussi d’hure illiterée, ont été présents guillaume dides d’hure signé, jacques michel de drigas, etienne dides de nivoliers illiterés. P.Monnier curé.


Acte de baptême de Jeanne Marie-Marthe Pourquery :

Mademoiselle Jeanne Marie Marthe Pourquery, fille légitime et naturelle de Mr Me Antoine Jean Pourquery avocat en parlement du lieu du Bourg et de dame Jeanne Rozier mariés du lieu du Bourg est née le 23 du mois de mars 1757 et a été baptisée le 27 dudit mois et an. Parrain Mr Jean François Vaquier de la Baume d'Aubér0ques paroisse de St Dalmazi, marraine demoiselle Marie Bernat de Cabanac paroisse de Ste Eulalie, en présence de Mr Joseph Lescure de Cardenat paroisse de St Chély de Séverac et de Mr François Pourquery de la Bartasserie, de Mr Pierre Guibert de la paroisse de Trébans et de mademoiselle Rose Pourquery du Bourg, tous ont signé avec moi.


Leur acte de mariage :

L’an mil sept cent quatre vingt neuf et le dix septieme février après la publication des bans du futur mariage entre le Sr Paul fages, agé d’environ trente et deux ans, fils légitime de Sr Pierre fages bourgeois et demoiselle antoinette dides du lieu et parroisse d’hure diocèse de Mende d’une part, et demoiselle marie pourquery de fabrie, fille legitime de Mr Maitre antoine jean pourquery seigneur du Bourg et autres places, et de Dame Jeanne Catherine de Rozier mariés du lieu du Bourg parroisse de Clauzelles, diocèse de Rodès la demoiselle agée d’environ vingt et neuf ans d’autre part ; fait en cette église et en celle du susd hure au prône de la messe parroissiale le premier, le second et le huitième du courant sans qu’il se soit trouvé aucun empêchement ou opposition comme il est constaté par le certificat de Mr le curé d’hure, et légalisé par Monseigneur l’évèque de Mende, et après les fiançailles célébrées la veille, je soussigné prêtre et docteur en théologie du consentement de Monseigneur le prieur curé du Bourg, ai reçu en cette église le mutuel consentement du mariage des susdites parties, et leur ai donné la bénédiction nuptiale avec les cérémonies prescrites par la sainte eglise. Présent et consentant, le sieur Jean fages, frère du futur époux, habitant du village de Niboliés, même parroisse d’hure, Mr laurans Malzac advocat en parlement, habitant du lieu de peyreleau parroisse du Rozier, diocèse de mende, cousin germain du susdit époux, et le Sr françois pourquery de la Bartasserie oncle de la susdite épouse, et le Sr jean félix pourquery dit monredon, frère de la susdite, tous deux du lieu du Bourg, et le sieur Lunet, seigneur des Recoulettes et autres places, signés avec nous, lesquels tous ont attesté ce que dessus et ont signé avec l’époux et l’épouse.


Acte de décès de Jeanne Marie-Marthe Pourquery :

L’an mil huit cents onze et le vingt neuvieme jour du mois de juillet a huit heures du matin par devant nous Jean marie Maynial adjoint de la mairie de Rivière canton de peyreleau département de l’aveiron faisant les fonction de l’Officier de l’état civil de la commune de Rivière en l’absence du maire sont comparus Joseph Combes agé de trente et un ans et Jacques Valentin agé de soixante, travailleurs demeurant tous les deux au lieu du Bourg, mairie de Rivière, département de l’aveiron, lesquels nous ont déclaré que marie marthe pourquery, agée de cinquante ans, veuve de feu monsieur paul fages, est décédée le jour d’hier à sept heures du soir dans la maison de Mr pourquery prêtre située au Bourg ; nous avons fait lecture du présent acte de décès aux déclarants qui requis de signer ont déclaré ne savoir.

Pour aller plus loin ...

Semaine 8 : Page ou article ... le dilemme

Lorsque j'ai créé ce site, je souhaitais simplement regrouper les recherches (et les trouvailles) faites sur mes ancêtres. Je l'ai donc organisé en CATÉGORIES regroupant des PAGES, chacune d'elles consacrée à la vie d'un couple de mes aïeux. Cette manière de faire permet aux membres de ma famille de suivre mes recherches qui ont ainsi l'avantage de pouvoir être remises à jour facilement. Puis, en parcourant les sites des généabloggers, l'envie m'est venue d'écrire quelques ARTICLES, puis d'autres et ... le virus est vite attrapé ! On se rend vite compte que les articles sont plus lus, et facilitent les échanges. Mais plus éphémères aussi. 

Donc PAGES pour ancêtres, ARTICLES pour historiettes et sujets autour de mes aïeux, je vais conserver ce système.
Quelle est votre méthode ?

Le 20/02/2022

jean baptiste claude de pastorel

O comme Où est passé Jean-Baptiste Claude de Pastorel ?

Dans le cadre de mes recherches sur les alliances de la famille Pourquery, j'ai été amenée à m'intéresser de plus près à la famille Pastorel. Notre histoire commence avec Jean-Victor de Pastorel, qualifié de Seigneur de Chadenet, fils de Claude de Pastorel, seigneur de Bastugnes et de Marianne Creissent, né à Molines (Ispagnac), en 1726. Troisième garçon de la famille, il se marie avec Anne Thérèse Bosquier dont il aura 7 enfants, tous baptisés à Ispagnac. Parmi ces enfants, deux garçons me préoccupent : Jean-Bastiste Claude, né en 1769 et Joseph Victor, né en 1773.

Ispagnac façade de l'église paroissiale (©AD48)

Le 17/11/2021

Les frères Pourquery (Épisode 8 : le bilan)

Et voilà, c'est la fin de cette série.

Les Pourquery n'eurent aucun descendant mâle vivant. Seule mon ancêtre, Jeanne Marie Marthe, épouse Fages, a eu quatre enfants. Le "château" du Bourg passa entre les mains de leurs descendants mais le nom de Pourquery disparut de ce village.

Famille Pourquery

Le 12/04/2022

Les frères Pourquery (Épisode 7 : Fortuné, dit Beaupré)

Le plus jeune des frères Pourquery, Pierre Fortuné, était militaire dans l'armée révolutionnaire. Il fut nommé capitaine de la garde révolutionnaire de Rivière chargée de lutter contre les "brigands" et les réfractaires au service. Il fut assassiné avec son oncle l'abbé de Boyne en représailles, un jour d'octobre 1801, en se rendant à Séverac le Château.

Signature fortune pourquery

Le 05/04/2022

Les frères Pourquery (Épisode 6 : Jean-Félix, dit Montredon)

Jean-Félix, dit Montredon, se trouvait à Séverac le Château dans les premières années de la Révolution. Il fut enrôlé de force à 18 ans dans la garde nationale. Il ne cacha pas les opinions politiques de sa famille. Il fut tué à 26 ans par Cabassut, fils d'un gargotier de Séverac.

Signature de jean felix pourquery

Le 29/03/2022

Les frères Pourquery (Épisode 5 : Désiré, dit Rivesaltes)

Désiré Pourquery, prêtre, a lui aussi refusé de prêter le serment constitutionnel pendant la Révolution. Après quelques péripéties durant ces années troubles, il mena somme toute une vie "normale" et assez longue puisqu'il est décédé à l'âge de 73 ans dans sa maison du Bourg.

C'est le seul des fils Pourquery à être mort dans son lit.

Signature desire pourquery

Le 22/03/2022

Les frères Pourquery (Épisode 4 : Henri, dit Trébans)

Le troisième frère Pourquery, dit Trébans, était prêtre. Il refusa de prêter le serment constitutionnel en 1790 avant d'obtempérer en 1795. Arrêté et déporté à l'Ile de Ré en 1797, il est décédé trois ans plus tard à l'âge de 42 ans, sans que les circonstances de sa mort soient connues.

Signature Georges Henri Marie Pourquery

Le 15/03/2022

Les frères Pourquery (Épisode 3 : Étienne, dit Clauzelles)

Étienne, le second fils, faisait partie de l'armée révolutionnaire. Accusé (à tort ?) de vouloir passer à l'ennemi après l'arrestation de son père, il fut assassiné à Perpignan vers 1794.

Le 08/03/2022

Les frères Pourquery (Épisode 2 : Jean-Antoine, dit Dubourg)

Jean-Antoine Pourquery, dit Dubourg, le futur chouan, fut baptisé le 26 octobre 1751. Il était avant la Révolution gendarme rouge de la maison du Roi. Il épousa le 12 juillet 1790, Angélique de Gissac, fille de Bertrand d'Albis, seigneur de Gissac et autres places. Il se fait alors appeler de Pourquery mais ne signa que Pourquery-Dubourg.

Signature Jean Antoine Pourquery

Le 01/03/2022

Les frères Pourquery (Épisode 1 : la famille)

La famille d'Antoine Jean Pourquery est inspirante. Après leur avoir consacré une page, vu que lui et sa femme sont mes sosas 270 et 271, je me rends compte que l'histoire de leurs garçons vaut la peine d'être mise en valeur au travers de quelques articles. Voici donc, en guise de premier épisode, un rapide rappel de la composition de la famille et de son cadre de vie.

Le 23/02/2022

Les Brigands du bourg, des chouans de l'Aveyron

Le phénomène de chouannerie ne frappa seulement la Vendée, mais aussi notre région. Ainsi l’Aveyron, la Lozère, le Gard et l’Hérault furent-ils très touchés par le mouvement contre-révolutionnaire dont l’épicentre était le département de l’Ardèche.

Le 07/11/2021

Date de dernière mise à jour : 07/01/2024

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