Un arbre en Lozère ... et ailleurs

Jean-Victor Boulet
(1801-1871)
Instituteur primaire
sosa 40

Boulet victor

Jean-Victor est né le 15 décembre 1801 (24 frimaire an 10) à Drigas. Il est lui aussi le fils de Pierre-Jean BOULET, âgé de 41 ans, et de Marie CAUSSIGNAC, âgée de 24 ans. Il est donc le frère de Pierre-Jean, ascendant de cette même génération. Nos branches paternelle et maternelle se rejoignent à ce niveau.

Avant de s’installer définitivement à Hures et ainsi d’asseoir la branche de ma grand-mère dans cette localité, il a successivement habité Rivière-sur Tarn, Hures, Fraissinet-de-Fourques, La Malène, Meyrueis, et à nouveau Hures, à partir de 1841, où il restera jusqu’à sa mort.

Comme la plupart des instituteurs à l’époque, il occupait également le poste de secrétaire de mairie et on retrouve sa présence et sa signature sur la plupart des actes à Hures à partir de 1841 et ce, jusqu’à quelques jours avant son décès.

Il est décédé le 27 octobre 1871 à Hures, à l'âge de 69 ans.

 

Marie-Anne Maurin
(1811-1882)
Ménagère
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Maurin m anne

Marie-Anne est née le 15 avril 1811 à Meyrueis. Elle est la fille d'Alban MAURIN, serrurier âgé de 25 ans, et de Marie-Anne BERGER, âgée de 27 ans. C'est le premier enfant de ses parents, sa mère décède en couches à la naissance de son second, en 1813. Elle sera élevée certainement par sa marâtre, Catherine Arnal, qui épouse son père en 1815.

Marie-Anne est décédée le 17 février 1882 à Hures, chez son fils Joseph, à l'âge de 70 ans.

Leur vie commune et leurs enfants

Victor et Marie-Anne se sont mariés le 2 mars 1829 à Meyrueis. Victor a 27 ans et Marie-Anne a 17 ans. A l’époque de leur mariage, Victor était en poste à Rivière-sur Tarn où naitra leur première fille.

Victor et Marie-Anne ont eu 12 enfants, ils en ont perdu 4 en bas-âge :

  • Marie-Anne, née le 24 mars 1830 à Rivière-sur-Tarn, décédée le 14 mars 1835 à Fraissinet-de-Fourques, à l'âge de 4 ans.
  • Jean Victor Alban, né le 31 janvier 1832 à Hures, décédé le 22 février suivant dans la même localité, à l'âge de 22 jours.
  • Pierre-Jean Victor Alban, né le 1er mars 1833 à Drigas, décédé le 21 juin 1896 à Lattes, dans la maison de Mr Durand dont il était le régisseur, à l'âge de 63 ans. Il s'unit avec Sophie BONNEMAYRE le 11 août 1861. En 1865, ils sont domiciliés à Vic-La-Gardiole dans l’Hérault. Trois enfants au moins naitront à Vic dont des jumeaux, Achille Louis (qui ne vivra pas) et Berthe Anna entre 1865 et 1870. A cette époque, Pierre-Jean est domestique en chef chez Monsieur Causse, propriétaire à Vic. La famille réapparait à Lattès, toujours dans l’Hérault lors du recensement de 1876. Une fille de plus est née : Joséphine. Ils s’établissent définitivement en ce lieu où Pierre-Jean a trouvé une place de régisseur sur le domaine de Monsieur Durand, place que reprendra son fils ainé, Eugène. On retrouve la famille sur les recensements de la ville de Lattès, de manière régulière. Ils ont la plupart du temps des domestiques à leur service, souvent originaires de Lozère ou d’Aveyron. Pierre-Jean décède le 21 juin 1896 à l’âge de 63 ans. J’ai uniquement pu suivre les traces de son fils Pierre-Jean Eugène qui restera sur Lattès et aura au moins deux enfants. Il décède à Montpellier en 1948 à l’âge de 83 ans.
  • Marie Mélanie, née le 3 janvier 1835 à Fraissinet-de-Fourques, décédée le 13 juin 1840 à Meyrueis, Quartier Saint Blaise, à l'âge de 5 ans.
  • Jean-Baptiste Alban, cultivateur, né le 10 décembre 1836 à La Malène, décédé à Lattès en 1885 à l'âge de 48 ans. Il s'unit avec Marie-Rosine BERTRAND le 18 octobre 1866. Cette famille est également partie s’installer du côté de Vic-la-Gardiole, dans l’Hérault. Ils ont eu 7 enfants. 
  • Marie-Sophie, née le 9 juin 1839 à Meyrueis, décédée le 19 mai 1876 à Hures, à l'âge de 36 ans. Elle s'unit avec Pierre Eugène GAL, régisseur à Cazenoves, le 28 novembre 1860. Ils auront 9 enfants. Ses grossesses étaient très rapprochées, la naissance des derniers, des jumeaux, lui sera fatale. Son mari décèdera deux ans plus tard, à 49 ans.
  • Jean-Baptiste Joseph, mon ancêtre.
  • Marie-Rosalie Alexandrine, née le 8 juin 1844 à Hures, décédée le 10 janvier 1913 à Barre-des-Cévennes, à l'âge de 68 ans. Elle s'unit avec David MAURIN le 6 novembre 1867. Ils ont eu 9 enfants. Après leur mariage, le couple s'est installé dans un premier temps à Ispagnac, dans le canton de Florac, au hameau des Chayouses. Ils y vivront jusqu’en 1877. Quatre enfants sont nés aux Chayouses. Ils changent de ferme ensuite pour s’installer à Saint Laurent de Trèves, toujours sur le canton de Florac, au hameau du Rey où naitront encore cinq enfants. Ils y resteront jusqu’en 1890 environ. A partir de cette année-là, ils sont domiciliés à Barre des Cévennes (on le voit sur les recensements militaires de leurs garçons) Ils y resteront jusqu’à leur mort, Rosalie en janvier 1913, son mari en janvier 1915. David Maurin décède juste avant d’apprendre la mort de son plus jeune fils, prisonnier à Stuttgart en Allemagne. Peu de leurs enfants, surtout parmi les garçons, sont restés en Lozère.
  • Pierre Adrien, gendarme à cheval, né le 19 octobre 1846 à Hures, décédé en 1894. Il se marie en 1876 avec Rosalie Philomène AIGLON, cuisinière.
  • Marie Virginie, née le 6 août 1849 à Hures. Elle s'unit avec Étienne SAINT PIERRE le 21 juillet 1875. Ils ont eu 6 enfants.
  • Un enfant mort-né, né et décédé le 21 décembre 1851 à Hures.
  • Marie-Victoire, née le 24 septembre 1859 à Hures, décédée le 23 octobre 1904 à Meyrueis, à l'âge de 45 ans. Elle s'unit avec Camille PRATLONG le 9 novembre 1881. Le couple partira s’installer à Meyrueis où Camille sera en fonction des années, connu comme cultivateur, domestique, meunier et enfin propriétaire. Quatre enfants naitront de cette union, seules deux filles survivront. Le 21 octobre 1904, Marie-Victoire donnera le jour à un enfant mort-né. Elle ne survivra pas à son accouchement et décèdera deux jours plus tard. Elle avait 45 ans.

En 1862, à la demande du Recteur d’Académie, Jean-Victor rédige, comme tous les instituteurs du département, une monographie communale décrivant sa commune d’exercice.

Les auteurs de ces monographies sont les instituteurs qui ont répondu à la demande administrative de leur hiérarchie de rédiger une étude communale. Ils ont été 221 rédacteurs en 1862, 200 en 1874, et quelques auteurs isolés entre 1883 et 1919. Au vu du grand nombre de maîtres en postes à cette période, le pourcentage de participants parait assez faible. En effet, en 1862 la Lozère compte 748 écoles (publiques et libres confondues). Le chiffre s'élève à 858 en 1874. A cette date, on dénombre au total 991 enseignants des deux sexes. Même si les institutrices sont deux fois plus nombreuses que leurs collègues masculins, il semblerait que les travaux conservés relèvent exclusivement de ces derniers.

La qualité des notices qui nous sont parvenues varie selon l'intérêt du rédacteur pour ce type de « devoir complémentaire ». Certains passionnés vont bien au-delà des quatre pages réglementaires de 1862, comme l'instituteur de Badaroux. D'autres, peu motivés, bâclent leur envoi au risque d'une sanction (celui de Canilhac tient en une demi-page !). En 1874, les travaux sont notés et les meilleurs récompensés lors du concours régional présidé par l'archiviste Ferdinand André qui rend hommage à tous les participants « Honneur à nos modestes et laborieux instituteurs. Ils peuvent, en dehors des heures consacrées à l’enseignement, rendre d'utiles services à notre histoire locale, si digne d'être étudiée ».

À cette époque, le rôle de l'instituteur s'affirme dans les communes, où il concurrence le curé pour le secrétariat de mairie, fonction qui lui permet d'avoir accès à des documents originaux. Les maitres d'école de plus en plus nombreux, restant en poste durablement, contribuent à assurer la présence de la République sur le territoire communal. La connaissance approfondie du terroir où ils exercent leur donne un supplément de légitimité et de poids dans la vie des villages.

Voici la monographie de 1862 rédigée par mon aieul, vu le ton laconique et des descriptions rapides, il n’a pas semblé passionné par ce travail …

On peut retrouver l'original sur le site des AD48 et ainsi un échantillon de l'écriture de cet ancêtre : Monographie communale Hures (1862)

1°) Villages et hameaux :

 Villages :

Hures : Maisons (10) ; feux (10) ; habitants (40)
Le Buffre : Maisons (21) ; feux (21) ; habitants (95)
Drigas : maisons (28) ; feux (28) ; habitants (139)
Nivoliers : maisons (22) ; feux (22) ; habitants (89)
Le Villaret : Maisons (5) ; feux (5) ; habitants (30)

Hameaux :

Saubert : ferme, ancien village : maison (1) ; feu (1) ; habitants (14)
Cazineuves, ferme : maison (1) ; feu (1) ; habitants (6)
La Begude Blanche : maison (1) ; feu (1) ; habitants (6)

2°) Monuments :

Eglise à architecture régulière datant de plusieurs siècles, sa forme primitive était une croix latine. Cette forme a été détruite par le prolongement de l'une des deux chapelles latérales. La porte d'entrée porte une corniche terminée et partagée par trois figures de têtes de sanglier.
L'église et la paroisse sont placées sous le patronage de Saint Privat.

3°) Chemins :

Chemin départemental avec cantonniers de Sainte Enimie à Meyrueis passant par le Buffre et Hures.
Chemins de grande communication de la Parade à Florac passant par Drigas, Hures, Le Villaret et Nivoliers.
Chemin charretat d'Hures à Perjuret.
Chemins de servitude d'Hures aux divers hameaux.
Drays des troupeaux du Languedoc de Perjuret à Sainte Enimie passant tout près de la Begude blanche et de Nivoliers.

4°) Elévations ou rochers :

Quelques puechs ou trucs (!) peu élevés mais le site de la commune est déjà assez élevé.
La roche dite Peyre Plantado.

5°) Eaux :

La commune ne possède ni cours d'eau ni fontaine. Les mares pour les bestiaux, les citernes pour les gens sont les seules ressources. Il y a cependant un puits appelé "lou pous de lundo", placé entre Hures et Cazeneuves.
Au pied du village d'Hures se trouve un abîme très profond dont l'issue à ce qu'on prétend va aboutir à Meyrueis en un lieu appelé fouon ferrado.
Dans la commune se trouve une plaine peu fertile appelée lou plo de chanet. Les morceaux de fer ou de lance qu'on y trouve en labourant semblent annoncer que dans le temps il s'y est livré quelque combat, sans que l'on puisse bien préciser l'époque.

6°) Population :

La population se porte à 422. Les gens en général peu aisés et fermiers pour le grand nombre sont incessamment occupés à la culture d'un sol peu fertile et fort sec.

7°) Revenus :

Blé et bestiaux.

Observations :

Le terrain produit peu de fourrage. Le foin y est très rare. La commune est entièrement dépourvue de bois. On va se pourvoir à grand frais soit à l'Aigoual, soit dans les communes de La Parade et de Saint Pierre d'Estripiers, soit sur un terrain appelé rivaltes.

Leurs actes

Acte de naissance de Jean-Victor Boulet :

Du vingt quatre jour du mois de frimaire l'an 10 de la république française.
Acte de naissance de Jean Victor Boulet du lieu de Drigas né le vingt quatre frimaire à six heures du matin fils de Pierre Jean Boulet et de Marie Caussignac mariés en légitime mariage audit lieu de Drigas.
Le sexe de l'enfant a été reconnu être un enfant mâle. Premier témoin Antoine Avesque cultivateur dudit village , second témoin, Antoine Martin cultivateur dudit village. Et ils ont signé de ce requis. Constaté suivant la loi par moi Guillaume Dides maire de la commune d'Hures, faisant les fonctions d'officier public de l'état civil de la dite commune d'Hures. Fait à la maison commune d'Hures led jour du mois et an que dessus.


Acte de naissance de Marie-Anne Maurin :

L'an mil huit cent onze et le seizième jour du mois d'avril à deux heures après midi par devant nous maire officier de l'état civil de la commune de Meyrueis sise au département de la Lozère, est comparu Jean-Baptiste Alban Maurin âgé de 26 ans, habitant de Meyrueis, lequel nous a présenté un enfant du sexe féminin né le jour d'hier à dix heures du soir de lui déclarant et de Marie-Anne Berger son épouse et auquel il a déclaré vouloir donner le prénom de Marie-Anne. Ladite déclaration et présentation faite en présence de Antoine Avesque négociant êgé de 42 ans et Etienne Julier menuisier âgé de 52 ans, habitants dudit Meyrueis et ont le père et les témoins signé le présent acte de naissance après que lecture leur en a été faite.


Leur contrat de mariage :

Par devant nous Jean Baptiste Gely Costelongue notaire à la résidence de Meyrueis, arrondissement de Florac département de la Lozère soussigné et les témoins ci-après nommés ont été présents sieur jean victor Boulet instituteur habitant domicilié au lieu de Drigas commune d’hure canton dudit Meyrueis, résidant présentement au lieu de Rivière, commune dudit, canton de Peyreleau, département de l’Aveyron, fils légitime à feu Pierre jean Boulet propriétaire et à Marie Caussignac mariés, celle-ci habitant audit Drigas, d’une part.
Et Marie-Anne Maurin fille légitime à alban Maurin serrurier et Marie-Anne Berger, mariés habitant avec son père et mère en cette ville de Meyrueis (+) d’autre part. Lesquelles parties procédant comme personnes savoir ledit Boulet majeur du consentement de sa mère ici présente et ladite Maurin aussi du consentement de son père et mère ici présent, ont promis de s’unir en vrai et légitime mariage et de le faire solenniser conformément aux lois de l’état à peine de tous dépens dommages et intérêts contre le refusant.
Pour régler les conventions civiles dudit futur mariage il est adopté les règles du régime dotal au code civil des français à l’exclusion des règles concernant le régime de la communauté au même code. En conséquence les biens de la future épouse seront dotaux régis administrés et recouvrés comme tels par le futur époux nonobstant laquelle constitution générale et réservée à la fiancée le droit de traiter sur les biens et droits qui lui échéront pour faire tous accords, partages, ventes et aliénations du consentement du futur époux qui recevra toutes sommes en provenant ou tous autres chefs, à la charge d’emploi ou de reconnaissance sur des biens de nature immobilière pour assurer la restitution le cas échéant des sommes reçues.
En faveur dudit mariage et pour aider à en supporter les charges le père et mère de la future épouse lui a donné et constitué en dot la somme de quatorze cents francs dont douze cents francs du chef paternel et deux cents francs du chef maternel (++) laquelle somme il se somme et s’oblige de payer au futur époux dans les six mois qui suivront l’accomplissement du présent mariage, moyennant emploi ou reconnaissance sur des biens immeubles soit en nature de terres, soit maison d’habitation, l’intérêt courra dès la solennisation dud mariage jusques au payement au taux légal.
En même faveur dudit mariage le sieur Pierre avesque, agriculteur demeurant à Drigas, oncle de la fiancée lui a fait donation d’entrevifs d’une somme de cent francs payables le vingt neuf septembre prochain au futur époux, sous la même condition d’emploi ci-dessus stipulée, et du payement de l’intérêt, ladite somme pourra être payée sous emploi se réservant les donateurs le droit de retour au cas la donataire et sa postérité les prédécèderont et chacun en droit sur ce qu’il donne.
De son propre chef la future apportera jour de noces et la solennisation du présent mariage lui vaudra quittance et reconnaissance d’une croix avec son cœur le tout d’or de valeur de vingt francs, quatre bagues en or dont deux unies, une à plaque et une avec des pierres en couleur, de valeur les quatre de vingt cinq francs et d’un clavier en argent de valeur de vingt francs et une armoire de cinquante francs.
Dont acte pour l’observation duquel les parties ont soumis leurs biens à justice. Fait et à elles lu à Meyrueis dans la maison dud Maurin le neuf février mil huit cent vingt neuf en présence des sieurs pierre jean Robert, négociant et Maurice Mazon marchand tailleur, habitants dudit Meyrueis témoins requis et signés avec les parties, et autres parents et amis ici assemblés, mais non ladite veuve Boulet, mère du futur époux qui de ce requise par nous notaire a déclaré ne savoir le faire.
Les mots et mère à la quatorzième ligne de la première page sont rayés comme nul (+) la mère étant décédée. (++) ledit Maurin étant débiteur envers sadite fille de ladite somme de deux cent francs pour la moitié lui revenant des droits dotaux de sa défunte mère établis par leur contrat de mariage. Approuvant ces deux renvois. Les mots et mère sont aussi rayés comme nuls à la première et seconde page, la surcharge au mot est aussi approuvée, est aussi rayé partie finale des mots soumet et oblige comme inutile.


Leur acte de mariage :

L'an 1829 et le 2 mars par devant nous maire officier de l'état civil de la commune de Meyrueis, département de la Lozère, est comparu sieur Victor Boulet instituteur né au village de Drigas commune d'Hures, susd département le 10 décembre 1801 ainsi qu'il résulte de son acte de naissance délivré par le Sr Sanguinède maire de la commune d'Hures, fils majeur et légitime de défunt Pierre Jean Boulet décédé au lieu d'Alterives (Hauterives) en ce département le 10 du mois d'avril 1822, ainsi qu'il résulte de son acte de décès délivré par le sieur  Sanguinède, et de survivante Marie Caussignac ménagère demeurant audit lieu de Drigas, led Victor Boulet résidant à Rivière, commune dudit département de l'Aveyron d'une part. Est aussi comparue assistée de son père ci-après nommé demoiselle Marie-Anne Maurin née à Meyrueis le 15 avril 1811 ainsi qu'il résulte de son acte de naissance par nous délivré, fille mineure et légitime de sieur Jean-Baptiste Alban Maurin, serrurier et de feue Marie-Anne Berger, décédée aud Meyrueis le 8 aout 1813 ; lad Marie-Anne Maurin habitante avec son père audit Meyrueis d'autre part. Lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage entre eux projeté, et dont les publications ont été faites savoir au devant de la porte extérieure de notre maison commune les dimanches 15 et 22 février dernier et au devant de la porte de la maison commune dudit Hures les mêmes jours de dimanche, ainsi qu'il résulte du certificat délivré par le Sr Sanguinède. Aucune opposition au sudit mariage ne nous ayant été signifiée, attendu la présence et consentement dudit Alban Maurin père de la future épouse, vu aussi le consentement donné aud mariage par lad Marie Caussignac mère du futur époux suivant l'acte reçu Me Gély Costelongue notaire en cette ville le 9 dudit mois de février dernier, dont extrait restera ci annexé ; faisant droit à leur réquisition après avoir donné lecture aux parties et aux témoins des pièces ci-dessus relatées et du chapitre 6 dud titre de code civil intitulé du mariage, nous avons demandé au futur époux et à la future épouse s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme, chacun d'eux ayant répondu séparément et affirmativement nous déclarons au nom de la loi que le St Jean Victor Boulet et Marie-Anne Maurin sont unis par le mariage. Et de tout ce dessus nous avons dressé le présent acte en présence des sieurs Gély Costelongue notaire, âgé de 44 ans, Camille Roucouly sans profession âgé de 34 ans, Pierre Salze tourneur âgé de 54 ans et Maurice Julier cordonnier âgé de 28 ans, tous habitant de Meyrueis, lesquels ont signé avec nous le présent acte ainsi que les époux et le père de l'épouse après que lecture a été faite.


Acte de décès de Jean-Victor Boulet :

L'an 1871 et le 28 octobre à six heures du matin, par devant nous Odilon Arnal, maire officier de l'état civil de la commune d'Hures, canton de Meyrueis, arrondissement de Florac, département de la Lozère, sont comparus Etienne Jourdan âgé de 22 ans instititeur public à Hures et Emile Julier âgé de 26 ans, cultivateur domicilié audit Hures non parents ni voisins du défunt, lesquels nous ont déclaré que le jour d'hier à six heures du matin est décédé au village d'Hures dans sa maison Victor Boulet âgé de 70 ans ex-instituteur, époux de Marianne Maurin ménagère, fils de défunts Boulet Pierre Jean et de Marianne Caussignac, domiciliés de leur vivant à Drigas commune d'Hures ; est décédé audit Hures, ainsi que nous nous en sommes assuré, et les déclarants ont signé avec nous le présent acte.


Acte de décès de Marie-Anne Maurin :

L'an 1882 et le 18 février à huit heures du matin par devant nous officier de l'état civil de la commune de Hures canton de Meyrueis arrondissement de Florac, Lozère, sont comparu Jacques Bertrand cultivateur âgé de 64 ans et Fages Fortuné cultivateur âgé de 49 ans tous les deux domiciliés à Hures, non parents mais voisins de la défunte, lesquels nous ont déclaré que hier à 10 ehures du matin est décédée à Hures dans la maison de Boulet Joseph, Marianne Maurin âgée de 72 ans, épouse de défunt Victor Boulet instituteur primaire de leur vivant domiciliés à Hures, est décédée audit Hures, ainsi que nous nous en sommes assurés et les déclarants ont avec nous signé le présent acte après lecture faite.

Dans La Lozère

Le 26/05/2023

Les Tribulations d'un instituteur de campagne

3 mars 1829, un mariage est officialisé à la mairie de Meyrueis. Il s'agit de celui de Jean-Victor Boulet, jeune instituteur de 27 ans, et de Marie-Anne Maurin, jeune fille de Meyrueis âgée de 18 ans.
C'est encore une fois aux travers les actes de naissances et de décès de leurs nombreux enfants que nous pouvons reconstituer les différentes localités où Jean-Victor a exercé et suivre la vie de ce couple jusqu'à leur mort.

Mariage

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Date de dernière mise à jour : 06/01/2024

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