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François de Villaret et Rose de Juéry, nobles de Séverac le Château

François de VILLARET Rose de JUERY
docteur en droit, avocat en Parlement, juge du Duché d'Arpajon, lieutenant royal
Francois villaret Rose juery

(1578-1652)

73 ans

(1589-1665)

76 ans

catholique catholique
originaire de Séverac le Château originaire de Campagnac
Lieu de vie du couple : Séverac le Château
Lien GENEANET

 

Selon d'Hozier (1701), François de Villaret a été anobli et porte les armes suivantes :

De villaret armes

Les renseignements concernant la famille de Villaret de Séverac le Château sont essentiellement tirés du livre de raison de la famille, disponible sur Gallica. (Les Villaret de la Casalde). Je reprendrai bonne partie de ces écrits en les complétant avec les données d'archives disponibles.

 

 

François de Villaret, docteur en droit, avocat en Parlement, juge du Duché d'Arpajon, lieutenant royal, Sieur de la Calsade

François est né à Séverac le Château le 28 juillet 1578. Il a été baptisé le 3 aout suivant. Son parrain était noble François d'Hugonnet, seigneur d'Engayresques, certainement son oncle ou son grand-père maternel. Il est le fils de Jean VILLARET, notaire royal de Séverac, sieur de la Calsade, et de Isabeau d'HUGONNET.

Ce fut en son temps un homme remarquable, non seulement par ses connaissances juridiques ; puisque la baronne d'Arpajon n'hésita pas à l'envoyer à Paris, alors qu'il avait 26 ans à peine, pour régler une importante affaire de succession qu'elle avait perdante devant le Conseil du Roi ; mais aussi par ses qualités d'homme privé, la piété, la probité, la régularité dans le travail, l'esprit d'économie, le culte de la famille, vertus dont on retrouve la trace à chacune des lignes de son manuscrit. S'il ne fut point le grand homme de sa famille, il fut le principal artisan de la fortune des Villaret de la Calsade, au XVIIe siècle.

A l'âge de 19 ans son père l'envoya à Toulouse « estudier en loys » et « j'y demeures troys ans sans en bouger, nous dit-il, a rayson a cinq escus le moys que monterent cent quatre vingtz escus que je despandis aud Tholoze ». Son père lui ayant envoyé la somme « de cent escus » pour prendre ses « degrés de docteur » il se fit recevoir le 24 novembre 1600. L'année suivante il fut reçu avocat « en la cour du sénéchal et présidial du Rouergue séant à Villefranche ...
Je demeurai aud Villefranche, ajoute-t-il, 18 moys au plus pour m'exercer et pratiquer, pendant lequel temps je plaidis en apparat troys ou quatre foys ». Le 9 juin 1603, la baronne d'Arpajon et son fils lui donnèrent « la lieutenance générale de l'entière baronie de Sévérac ». Il exerça cette charge jusqu'au 19 août 1651, époque à laquelle le duc d'Arpajon « m'envoya dire par un de ses gens, écrit-il, de l'allé treuvé au chasteau ce que je fys et y estant led. seigneur me dit en fort bonne compaignie comme il cestoit résoleu de reglé la justice de son duché d'Arpaion et marquisat de Sévérac et y establir les officiers nécessaires et parce qu'il sçavoit que j'avois dignement occupé la charge de Lieutenant dud duché et marquisat l'espace de quarante huict ans à son contentement de son feu père et de ses subjects. Il me vouloit honorer de l'office de juge de son duché et marquisat et de faict me bailha de sa propre main les provisions qu'il m'avoit a ses fins faictes expédié à M. de Barthelemy son viguier... et luy mesme en ma présence les voulut seler de ses armoyries de quoy je feus grandement surprins... » La faveur des d'Arpajon lui avait aussi valu la justice de la baronie de Calmont qu'il garda sept ou huit ans « à leur contentement et de leurs subjectz, y ayant été faictes pendant ce temps de belles procédures un parricide exécuté à mort, et un faussere envoyé aux galères perpétuelles ». Mais comme pour exercer cette charge il lui fallait " demeurer la plus grande part du temps par les chemins, oultre, ajoute-t-il, ce que je perdois plus de mon estat de lieutenant de ceste baronie que je ne gaignais en l'autre en lallant exercer » il la vendit avec le consentement de la baronne d'Arpajon, en 1614, à un avocat de Villefranche, moyennant la somme de 700 livres.

Il est décédé le 18 janvier 1652 et a été enterré en la chapelle de l'Eglise Saint-Sauveur de Séverac. Je ne trouve pas son acte de décès mais son fils ainé Jean dit à propos des funérailles de son père : 

« Monsieur François de Villaret sieur de la Casalde, juge de Séverac, mon père, ayant vescu en ce monde l'espace de 74 ans avec toute la réputation qun homme de bien peut désirer, après avoir faict le debvoir d'un bon chrestien et disposé des biens qu'il avoit acquis avec honneur et travail par un testament mutuel avec Mademoiselle Rose de Juéry ma chère mère et en ma faveur, rendit l'ame à Dieu le 18 janvier 1652 environ les six ou sept heures du matin. Sa volonté feut ponctuellement exécutée en ce qu'il avoit ordonné pour ses honneurs funèbres et son corps enterré en la chapelle de l'esglise Saint-Sauveur de Séverac. M. Melac, recteur de Saint Dalmazi, qui durant sa maladie avoit eu soing de sa conscience, voulut donner un sermon à la méloire du deffunct et dict de lui sur la chaire de vérité quung anachorete dans le desert ne pouvoit pas faire une plus belle mort et le dit avec d'autant plus d'asseurance quil en avoit esté tesmoin, l'ayant assisté et exhorté jusqu'au dernier soupir. Aussi est-il vray que jamais homme ne souffrit son mal si patiement ni ne mourut si devotement et si resigné en la volonté de Dieu quil implorait avec une ardeur sans exemple et avec des paroles toutes pleines de l'amour qu'il avoit pour lui. »

Demoiselle Rose de Juéry

Rose est née vers 1589 à Campagnac. Elle est la fille de Pierre de JUERY, bourgeois et marchand de Campagnac et de Louise de BRUNENC. Elle est décédée le 16 juin 1665 à Séverac, à l'âge de 76 ans. C'est à son fils Claude cette-fois que nous devons ces quelques lignes en hommage à sa mère :

« Elle mourut le 16 juin 1665, à l'âge de 76 ans avec une grande doleur de tout le peuple de Séverac et du voisinage et pluré amerement de ses anfeans et filles. Ses honneurs funèbres furent faite lendemain 17 du dict mois a l'esglise de Messieurs les religieux et fut inhumée dans la chappelle que feu mon père a fait bastir, le sermon y fust dict et y eust une si grande assemblée que on aye jamais veu à Séverac den aucunes honeurs funèbres... »

Leur mariage

François et Rose se sont mariés en aout 1612 à Campagnac. Leur acte de mariage est rappelé en quelques lignes sur les registres de Séverac :

Mariage de noble françois Villaret lieutenant de séverac avec noble Roze de Juery de campaignac a esté solemnisé aud campaignac le (blanc) dud.


François et Rose établirent un testament commun le 10 janvier 1652, une semaine avant le décès de François, auprès de Pierre Lamarche, notaire royal de Séverac. Sont cités Jean de VILARET Me d’hostel ordinaire du Roy leur fils - Pierre de VILARET prebtre et recteur de St Chély et Dr en théologie autre fils - Claude , François et Anthoine de VILARET aussi leurs fils - Dlle Marguerite de VILARET leur filhe - Marthe de VILARET autre filhe épouse de Sieur François DUMAS bourgeois de St Geniez - Flore et Marguerite de VILARET soeurs du testateur - Françoise de VILARET autre soeur et Pierre, Louize et Rose de JUERI nepveu et nièpces de la testatrice - Héritiers universels : l’un pour l’autre pour transmetttre à Jean de VILARET Sieur de la Calsade leur fils aysné. (Testament Villaret-Juéry)

Testament villaret juery

Leurs enfants

François et Rose ont eu 8 enfants vivants qui sont :

  • Jean de Villaret, sieur de la Casalde, naquit à Sévérac le 23 juillet 1613. Pendant la peste de 1630 son père l'envoya continuer ses études en Auvergne chez un gentilhomme de ses amis « appellé M. de la Salle de Vie où il avoict retiré un escolier nommé, M. Bord que j'avois cogneu, écrit-il, pour apprendre la philosophie à ses enfans, lequel me fist cette faveur de le recepvoir en sa maison et chasteau de la Salle avec MM. ses enfans et payer pour sa despance 15 livres le moys et y séjourna, dix huict moys pendant lesquels il ouyt sa philosophie dud. Bord et y feust malade ».

Le 2 décembre 1632, François de Villaret le conduisit à Toulouse pour y « estudier en droict ». Après y être demeuré deux années entières il prit ses degrés et fut « faict docteur le 20 nouvembre 1634 et apprès cesl faict recepvoir advocat en parlement ayant pour ce faire despandeu, comme prins les habitz 300 livres ». L'année suivante, le 8 novembre, il s'en alla à Paris « et y demeura jusqu'au 15 aoust 1636 pour voir la Cour et autre de bonne compaignie ». Son père note qu'il lui fit pendant ce premier voyage « une tres grande despance en habitz ou aultrement ». A peine était-il de retour à Sévérac que le duc d'Arpajon le renvoya à Paris, puis « ladmena a la guerre du costé de la France Comté et de la Bresse où il demeura jusqu'à la fin de la prnt année 1636 ». En 1640, le duc le chargea de le représenter aux Etats particuliers du Gévaudan. 

Une troisième fois, le 31 décembre 1643, Jean de Villaret s'en fut à Paris « pour suibvre le procès que son frère M. le recteur de St-Chely de Severac, avoit pendant en règlement de juge au privé conseil du Roy contre le syndic des religieux St-Chaffre prieurs dud Séverac ». Il prit occasion de ce voyage pour s'en aller à Rome avec « un nommé M. Gueffier résidant aud Rome pour le Roy de France à la fin de lad année 1644 et y séjourna jusqu'au moys de mars de l'an 1646 qu'il en revint pour s'en retourner à Paris comme il fit le 26 april au susd 1646 auquel je bailha de mon argent 250 livres outre ce que son frère le recteur lui bailha daillieurs »

En 1648 il accompagna avec son oncle Barthélemy et son frère cadet Claude le duc d'Arpajon dans son ambassade en Pologne en qualité de maître des cérémonies de l'ambassadeur. Pendant les troubles de la Fronde, Jean de Villaret rendit de grands services à sa province et surtout à Rodez. Le gouvernement militaire de la Guienne, dont relevait le Rouergue, appartenant au prince de Condé, révolté contre le roi et Mazarin, notre pays eut particulièrement à souffrir de la guerre civile. En 1651, Rodez restée fidèle au roi, se croyait sur le point d'être attaquée par les troupes du prince de Condé. Alors les consuls de la Cité et du Bourg s'étant réunis, décidèrent « qu'il étoit nécessaire de se fortifier et de s'approvisionner en munitions de guerre, à cause des menaces dirigées contre la ville » et ils invitèrent M. de Villaret « expert en fait de guerre » à se charger de l'instruction des habitans à l'art militaire.

Quelques mois après, le 1er juin 1652, les états de Rouergue s'assemblèrent à Rodez « pour remédier aux maux que la province soufrait » et « il me firent lhoneur, écrit Jean de Villaret, de me nommer moy absent pour aller à la Cour avec un des scindics nommé M. Perrin de Rhodès, représenter au roy et à son conseil le pitoyable estat dudit pays opprimé insupprtablemenf par les troupes commandées par mons. le comte Darcourt ». M. de Villaret était alors à Paris.
Le 17 juillet 1652 il s'empressa de quitter la capitale, qui était aux mains des princes, pour aller trouver la cour à St-Denis. Sa démarche fut certainement agréable à Mazarin puisqu'il lui fit donner pour ce voyage » une gratification de 2.000 livres.

Jean de Villaret mourut prématurément à Montpellier d'une pleurésie en avril 1654. Son frère Claude lui a consacré dans le livre de raison une longue notice fort intéressante. 

  • Pierre de Villaret, né le 4 avril 1617, entra dans les ordres et fut recteur de St-Chély de Sévérac. Le 25 avril 1635 son père le conduisit à Toulouse « pour tenir et occuper la place que nous avons au collège Saint-Martial que Jean son frère avoit auparavant » ; il la résigna en faveur de son frère Claude le 22 décembre 1640 « appres lavoir possédé environ cinq années ». Entre temps, le 23 août 1639 étant déjà bachelier en théologie il fut pourvu par le pape « de la cure sive rectorie de St-Chély de Sévérac en suitte de la résignation qui luy avoit esté faicte dicelle par M. Jean Barathier... et ayant prins la forma dignum de monseigneur l'evesque de Rodes le 25 mai 1640, il print possession de lad. rectorie le 28 dud. moys de may an susd... » Ce fut seulement le 25 juin 1642 qu'il chanta sa première messe « au sanctuaire de lesglise parrochelle de St-Chely estant son parrin Monseigneur le Marquis d'Arpajon âgé pour hors de dix ans et marrine ma femme sa mère. Il y eut cinq cent personnes d'invittées au festin que feust faict à la Calsade et la table rangée au lieu dict lou bartassou au grand contentement d'un chascun... » Le 10 novembre 1646 il interrompit ses fonctions curiales « pour s'en allé à Paris estudier en Sorbonne auquel, ajoute son père, je nay rien baillé du mien ayant de quoy s'entretenir dud. grade au moien du revenu de sa cure pendant le séjour quil fera aud. Paris». Le 11 novembre 1689, Pierre de Villaret résigna sa cure de St-Chély, en faveur de Me Guillaume Juéry. Il mourut le 10 mars 1692 à l'âge de 75 ans. Il fut enseveli le lendemain « en nostre capelle, note son frère Claude, après avoir demuré recteur 50 ans, home savant et de grand exemple ».
  • Marthe de Villaret, née le 26 mars 1619 fut mariée par contrat du 10 mai 1637 à François Dumas, bourgeois de Saint-Geniès.. Son mariage fut célébré le 8 septembre suivant dans l'église de Saint-Dalmazy en présence de « quantité d'amys et de parens »
  • Claude de Villaret était né à Sévérac, le 3 mai 1623. A l'âge de 17 ans, son père l'envoya à Toulouse, au collège Saint-Martial, occuper la place de boursier, que son frère Pierre lui résigna le 22 décembre 1640. Nous ne savons point s'il fit de longues études. Il était déjà rentré dans sa famille, lorsque le 1er mars 1645, il partit de Sévérac « pour sen aller à la guerre de Cathaloune servir de gendarme à la compaignie d'ordonnance de M. le comte d'Alcour général de l'armée dud. Cathaloune et ce soubz M. d'Andredier filz de Mr de Chavanyac d'Auvergne, Lieutt dud seigneur comte d'Alcour et pour son equippaige je luy ay baillé, nous dit son père, deux chevaux lun que feust achaipté... a prix de 240 livres et l'autre changé avec une mienne cavalle estant de valeur led cheval de 120 livres Luy ayant auparavantachaipté un habit entier avec le manteau hourné de clinquier d'argent qui a coupté le moingtz 120 livres, deux pistolets 30 livres, bottes, habit de son lacquay et palefrenier et aultres choses nécessaires, 50 livres et aultres 40 livres que luy ayois bailhé pour sa despanse de deux voyages quil fit en Auvergne pour aller trouver led. sr d'Andredier, comme son équipaige ma cousté 600 livres. »

    Lorsqu'il fut rentré dans sa famille, il s'en fut à Paris le 28 novembre 1647 « treuver Mr d'Arpajon suyvant les commandemens quil luy en avoict faict pour l'accompaigner en son ambassade de Polougne ». François de Villaret lui donna à son départ de Séverac la somme de 100 livres pour employer à sa nécessité « et le duc d'Arpajon lui fit bailher 50 livres pour son desfray du chemin ».

    Pendant la Fronde des princes, Claude de Villaret vint à Paris le 24 juin 1652 et prit, parti pour le prince de Condé. Il le suivit même aux Pays-Bas, lorsque celui-ci, vaincu par Turenne, aima mieux passer à l'ennemi que faire sa soumission au roi. Et ce fut à Gand qu'il apprit, le 24 juillet 1654, la mort de son frère aîné Jean, par une lettre de son autre frère le recteur de Saint-Chély. Il commandait alors une compagnie dans le régiment du prince de Condé.
    Louis XIV ayant promis « l'amnistie » nous dit-il à « tous ceux qui vouloit quitter le parti dudit seigneur prince » il s'empressa de rentrer en France et d'aller faire sa déclaration de soumission au roi au greffe du présidial de Villefranche.

    Retiré définitivement à Sévérac, il représenta le duc d'Arpajon aux Etats particuliers du Gévaudan en 1656, 1657 et 1658 et se maria le 29 juin 1660, avec Marie de Rotgier, de Campagnac. Il mourut dans sa maison de Sévérac, le 8 février 1703 ; sa femme était morte quelques années auparavant, le 9 juin 1699, à l'âge de 59 ans. De ce mariage naquirent neuf enfants, dont cinq vécurent.
  • François de Villaret, sieur de la Bastide, né le 2 juillet 1625. En mars 1645 « il s'en alla à la guerre de Cathaloune et se mit au régiment de M. le baron d'Alias avec son cousin Magualonne que y estoit un an auparavant, et prins un fort petit équipage parce qu'il y alla contre mon gré », nous dit son père. Il fut fait prisonnier par les espagnols et « conduit en une ville appelée Valagude où il demeura 6 semaines et y pastit tout ce qu'un cresthien peut endurer ». Rentré à Sévérac il épousa le 5 juin 1657 Marguerite Lescure laquelle mourut le 11 avril 1661 à l'âge de 22 ans. François de Villaret mourut âgé de 88 ans, le 3 janvier 1711.
  • Antoine de Villaret, né le 2 novembre 1628. Il obtint du duc d'Arpajon la lieutenance « de tout lentier marquisat de Sévérac » en octobre 1655. Il mourutle 19 mars 1714 après avoir eu de son mariage avec Françoise de Ricard six enfants dont aucun ne laissa de postérité.
  • Louis de Villaret,  né le 22 mai 1631 et décédé au service en 1650. Sur les conseils d'un de ses cousins, le sieur Louvrier, il s'engagea au mois de mars 1648. « Cestant mys l'un et l'autre, écrit François de Villaret, au régiment de cavalerie de M. de Criqui qui feust commandé lad. année daller devant Bourdaux servir Monsieur de pernon gouverneur de Guyenne faizant la guerre aux bourdalois et lalla, estant led. douvrier revenu voir sa femme aud. Séverac environ le moy de juilhet de lad. année 1648 il nous ramena led. Vilaret en très bon équipaige quil avoistgaigné au devant dud. bordaux et la veilhe de St-Michel de lad. année ils partirent tous deux dud. Sévérac pour aller jouindre led. régiment de Criqui qui avoist resceu commandement daller en Catalonge servir le Roy, où il demura le reste de lad anné et toute lanné suivante 1649 jusques environ la toussaintz quil revint en France et demeura le cartier d'hyver en gasconne et della il alla au moys de mars 1650 en Flandre ou il demura jusqu'au 15 décembre de lad anné que M. le cardinal Masarin volut reprendre unne ville appelle Ratel feust contrainct de combatre avec la troupe du Roy celle de M. de Turene et ce combat feust rendu pres de Challon en Ghampaigne, mon pauvre filz feust blayssé à la mort et quatre heures apprès led. combat il rendit lame a dieu et led douvrier heust temp de le fere enterrer auquel nous avons faict fere ses houneurs funèbres le plus honnorablement quil nous a esté poussible..... Despuys nous avons sceu de la bouche dud. Louvrier comme véritablement led. Vilaret mon filz ne feust pas brosché aud. combat de Ratel pour estre auparavant desedé dune blessure quil avoist resceue estant alle en quelque comboy avec ses camarades de laquelle voyant ne pouvoir guerir il salla g..... et resigna es mains de M. levesque de Chalon comme fesoint tous les gens de guerre qui se treuvaient en tel danger et extrémitté. Lequel sieur evesque layant resceu comme il fesoient tout ceulx qui chez luy il le confessa communia et luy administraies saints ordres quelques heures auparavant quil rendit lame a dieu dans levesqua dud. Chalon ou il mourut et y est enterré. »

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Date de dernière mise à jour : 27/11/2022

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