Au nom de notre seigneur Jésus Christ soit fait amen, l an de grâce mil-six-cent-onze et le vingt-quatrième jour du mois d août après midi, régnant très chrétien prince Loïs par la grâce de Dieu roi de France et de Navarre, comme à l honneur et louange de Dieu mariage a été traité par paroles de présent par et entre André Benech fils naturel et légitime à feu Anthoine Benech du village de la Violle paroisse de Saint Pierre des Tripiers diocèse de Mande à présent habitant au village de Frémat d une part, et honnête fille Marguerite Sollière fille naturelle et légitime à feu Estienne Sollier et Catherine Bastide du village de Nivollier paroisse d Hure diocèse susdit d autre, lesquelles parties procédant à faire les choses sous écrites savoir ledit Benech libre de soi et ladite Sollière de licence et exprès consentement de ladite Bastide sa mère y présente et à ce faire licence lui donnant, ci ont promis de prendre et épouser l un l autre en loyal mariage à la première réquisition de l un d eux ou de leurs parents et amis tout empêchement légitime cessant, et pour ce que la coutume est que dot provient du côté des femmes pour supportation des charges de mariage, à cette cause étant en sa personne ladite Catherine Sollière laquelle de gré s est donnée et constituée une avec tous et chacun ses biens présent et advenir et au profit des enfants que si plait à Dieu seront procréés de leur légitime mariage audit André Bénésech son futur mari et époux y présent et acceptant pour en pouvoir user comme un mari peut et doit faire des biens dotaux, avec pacte que ledit Benech sera tenu de reconnaître et assurer sur tous ses biens présents et advenir tout ce qu il prendra et recevra de sadite femme pour tout rendre advenant restitution tout et par ainsi que se trouvera avoir été reçu et reconnu et si la restitution a lieu par le prédécès dudit Benech en ce cas a donné d augment de dot à ladite Marguerite sa future femme la somme de trente livres tournois payable un an après son décès, comme pareillement venant ladite Marguerite Sollière à décéder première à elle survivant ledit Benech en ce cas lui a donné par même donation la somme de quinze livres tournois payable un an après son décès, promettant lesdites parties de tenir et garder complir et observer tout ce dessus sous l obligation et hypothèque de tous et chacun leurs biens présents et advenir que ont soumis aux rigueurs des cours présidial et conventions royaux de Nismes royale et ordinaire de Meyrueis et chacune d elles et ainsi l ont promis et juré avec d eux renonciation, de quoi lesdites parties ont requis acte et instrument, fait et publiquement récité audit Meyrueis maison de moi notaire, présent noble Pierre Roussel del Bonet, Estienne Lagarde des Plantiers, François Valgalier de Nivolier, Estienne Roumejon de Vébron, Louis Campredon de Meyrueis et Anthoine Causse de Costeguison ne sachant écrire ni lesdites parties, les sachant écrire signés au …et moi Jacques Vernet notaire royal dudit Meyrueis requis et soussigné.