Un arbre en Lozère ... et ailleurs

Jean Dides
(~1674-1747)
laboureur au Buffre
sosa 710++

Jean est né vers 1674 au Buffre, hameau de la paroisse de Hures, bien connu pour sa fameuse croix. Il est le fils de Jean DIDES et d'Elisabeth BOULET. Il se marie une première fois à l'âge de 34 ans environ avec Madeleine Valgalier, notre ancêtre, décédée assez jeune après la naissance de leur fils François.

Lorsqu'elle décède, Jean a 45 ans. Il attend 9 ans avant de se remarier avec Anne TRAPES, 58 ans, originaire de Bessodès le Vieux, près de Séverac le Château, qui était veuve de Jean BENOIT de Nivoliers. Elle décède en 1737, le laissant veuf une seconde fois.

Jean est décédé le 19 janvier 1747, à l'âge de 73 ans. On peut noter qu'il a été inhumé non pas dans le cimetière de la paroisse, mais dans l'église (ce qui a d'ailleurs valu une coquille sur son acte de sépulture). Il devait avoir un certain statut dans le village et quelques moyens, car les places dans l'église étaient rares et chères.

Madeleine Valgalier
(~1681-1719)
sosa 711++

Madeleine est née en 1681 à Drigas. Elle est la fille de Louis VALGALIER et Marguerite DIDES. Elle est décédée le 6 décembre 1719, à l'âge de 38 ans, après avoir mis son fils François au monde.

Depuis le Moyen âge, dans un contexte d’ignorance et de superstition, l’âme d’un corps placé dans l’église était supposée aller plus vite et plus près de dieu au paradis ; ceci moyennant finance, les places les plus proches du chœur étant les plus chères ; les familles achetaient un caveau à tel emplacement ; leurs enfants et descendants, dans leur testament, “élisaient leur sépulture dans telle tombe où sont enterrés leurs prédécesseurs”, parfois en précisant l’emplacement à l’intérieur de l’église par exemple “à côté de la chapelle Ste Catherine” (trouvé dans un testament).

Les corps étaient enterrés sous les dalles du pavement de l’église, dalles soulevées à l’occasion d’un enterrement ; les familles aisées pouvaient faire construire une chapelle sur les côtés de l’église, à l’intérieur d’une église, chapelle dédiée à un saint protecteur, et où étaient ensevelis les membres de la famille ; l’ornement de ces chapelles reflétait la gloire et la richesse des familles.

Un édit de 1776 interdit les inhumations dans les églises pour des raisons de salubrité, mais cet édit n’est pas totalement respecté ; depuis 1950 seuls les archevêques ont eu le droit d’être enterrés dans une église ou cathédrale, par exemple la Cathédrale Saint Sauveur d’Aix en Provence.

Au Moyen âge et sous l’Ancien régime, avec l’évolution de la population et des villes, se développent les cimetières, à la fois lieu béni et sacré, mais aussi lieux de marché ou paturage pour le petit bétail. Un édit de 1695 fait obligation aux habitants de clôturer le cimetière paroissial. En 1715, la plupart des cimetières de campagne étaient clôturés. D’abord situés dans les villes, à partir de 1730, les cimetières sont transférés à la périphérie des villes pour raison d’infection. Cette coutume n’est définitivement adoptée qu’à partir des années 1780. [Pour la CSGHF, Chantal Cosnay, généalogiste professionnelle à Aix en Provence (13) & Christine Lescène, généalogiste professionnelle à Blois]

Leur mariage et leurs enfants

Jean et Madeleine se sont mariés religieusement le 10 janvier 1708 en l'église Saint-Privat de Hures.


Ils ont eu 5 enfants :

  • Elisabeth, née le 3 septembre 1709, mariée en 1728 avec Antoine FUMEL du Mas de Val.
  • Jeanne, épouse de Pierre FAGES, notre ancêtre.
  • Marianne, née le 11 février 1715, mariée en 1736 avec Jean-Baptiste BISSIERES du Mas Saint-Chély.
  • Jean, né le 27 mai 1717, décédé en 1779 à l'âge de 61 ans. Il est resté au Buffre dans la maison familiale. Il s'est marié deux fois, la première fois à l'âge de 14 ans avec Catherine TRAPES (certainement de la même famille que sa marâtre), puis en 1750 avec Marie VALGALIER de Nivoliers. Il a eu 18 enfants ! neuf avec chacune de ses épouses !
  • François, né le 1er novembre 1719, décédé célibataire en 1767.

Les parrains et marraines de leurs enfants :

Enfant Parrain Marraine
Elisabeth Louis Valgalier son grand-père Elisabeth Boulet sa grand-mère
Jeanne Guillaume Dides son oncle Jeanne Lapeyre sa tante
Marianne François Dides son oncle Marguerite Valgalier sa tante
Jean Antoine Valgalier son oncle Elisabeth Dides sa tante
François François Valgalier son oncle Françoise Dides sa tante

 

Leurs actes

Leur mariage :

L'an mil sept cens huict et le dixieme janvier a esté beni le mariage de jean dides fils a feu autre et elisabeth boulet mariés du beffre et de magdelene valgalier fille a louys et marguerite dides maries de drigas les annonces deuement publiées par trois dimanches consecutifs sans qu'il y ait eu aucun empechement canonique pns guillaume dides frere aud et autre guillaume dides germain aud dides aussi jean dides oncle a lad valgalier illiterés aussi bien que les parties et louys valgalier frere a lad signé avec nous.


Sépulture de Madeleine Valgalier :

Magdelene valgalier du beffre agée d'environ ... huit ans deceda le sixieme decembre mil sept cens ... a laquelle fut donnée ecclesiastique sepulture le septieme pns jean dides son mari illiteré et louys valgalier de drigas son frere signé avec nous.


Sépulture de Jean Dides :

Jean dides du Buffre décédé le dixneuvieme janvier mil sept cens quarante sept muny de tous les sacrements agé d'environ septante ans a été inhumé dans l'église de cette paroisse le jour suivant en presence d'antoine gal dud buffre, jean combes du fraysse et antoine pratlong d'hure illiterés.

Date de dernière mise à jour : 10/03/2024

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