Je reprends la description faite de lui dans le Journal de Saône et Loire du 29 octobre 1930.
L'accusé Mercure est né le 2 mars 1912 à Soissons. Enfant naturel, il est venu à l'âge de six ans, habiter Mont-Saint-Vincent avec sa mère, dont la moralité est déplorable. A l'âge de 13 ans, à sa sortie de l'école, sa mère le place chez M. Dupuis de Gourdon, qui le représente seulement comme entêté. Après deux ans passés chez M. Dupuis, il est employé chez M. Marmorat, à Blanzy, qui le renvoie pour sa brutalité envers le bétail et son immoralité ; M. Derain de Culles-les-Roches, le renvoie après sept mois, le considérant comme vicieux.
Enfin, il entre chez M. Decerle à Marigny. Bientôt celui-ci s'aperçoit que son domestique lisait particulièrement le récit des crimes dans les journaux, tenant constamment des propos obscènes et écrivant aux jeunes filles des lettres ordurières.
Le procès est très bien relaté dans ce journal. L'article se termine par la plaidoirie de l'avocat de Mercure, Me Combas, qui souligne le fait que le jeune homme vient juste d'avoir 18 ans, et qu'à quelques mois près, il échappait à la Cour d'Assises. Son repentir et son absence d'antécédent lui évite la peine de mort et il sera condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Gracié après 19 ans passés en Guyanne, il revint en France à Rilleux la Pape, près de Lyon. Les relevés INSEE nous apprennent qu'il est décédé à Lyon le 12 septembre 1974, à 62 ans.