Émile Branchet était mon arrière-grand-oncle, plus précisément l'oncle de mon grand-père maternel. Marié trois fois, il eut une vie bien remplie dont la trace subsiste dans les journaux de l'époque.
Sa naissance
Émile Laurent voit le jour le samedi 18 juin 1898 à Chalon sur Saône. C'est le petit dernier de Émiland Branchet et Jeannie Bernardet, mes arrières (x2) grands-parents. Il perd sa mère très jeune, à l'âge de 17 mois. Ses soeurs ainées, Jeanne et Marie-Lucile, avaient 21 et 18 ans et ont du l'élever. Il n'avait que 6 ans de différence avec mon grand-père, le fils de Marie-Lucile, né en 1904. J'ai cru comprendre qu'ils étaient très proches.
Dans les tiroirs de ma grand-mère figurait une jolie photo de Mimile bébé, comme on savait le faire à l'époque.
La grande guerre
A la déclaration de guerre en aout 1914, Émile a juste 16 ans. En aout 1915, il est engagé volontaire et incorporé au 4ème bataillon de chasseur à pieds. Nommé caporal en 1916, puis brigadier, il s'illustre dans différentes actions d'éclats qui lui valent un article élogieux dans "le Courrier de Saône et Loire" du 7 janvier 1919. Démobilisé en septembre de la même année, il se retire à Chalon, avenue Boucicaut. Il a alors 20 ans. Sur sa fiche matricule, il est dit étudiant aux Beaux-Arts.
Son parcours militaire glorieux lui vaut la Médaille militaire et la Croix de Guerre.
Les fiches matricules de Émile Laurent Branchet
Ses études, ses diverses résidences et son premier mariage
Un an après sa démobilisation, Émile se marie en aout 1920 avec Marie-Victoire Boutoud, que ma grand-mère appelait "Marie Bout'chou". Sur son acte de mariage, il est dit dessinateur.
Commencent alors de multiples déménagements comme on peut le voir sur la carte ci dessous : Meurthe et Moselle dans la région de Toul et de Longwy entre 1920 et 1921, Prouvais dans l'Aisne en 1922, Béziers en 1923, Casablanca en 1925, un retour à Chalon sur Saöne en 1927, Vesoul et Pontarlier entre 1930 et 1931.
Vers 1936, il semble s'installer à nouveau à Chalon, avenue des Lilas, chez son père Emiland. C'est alors que décède Marie Bout'chou à l'âge de 39 ans.
Ses deux autres mariages
Après la mort de sa première femme en 1936, Émile part à Bourges comme surveillant d'atelier à l'Ecole Centrale de Pyrotechnie.
Il rencontre alors Andrée Rosine Marie Jalmain, une jeune veuve. Le couple se marie à Maisons-Lafitte le 21 décembre 1938. Selon les dires familiaux, ils auraient eu une fille. Dans l'article ci-contre, on lit qu'en 1940 ils habitent Saint-Florentin dans l'Yonne. Andrée Jalmain décède cette même année. Elle a été enterrée avec son premier mari (Photo trouvée sur Généanet)
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