Au cours de ce mois de décembre, j'ai retravaillé mon ascendance maternelle pour écrire un article sur chacune des grands-mères de ma mère. J'ai redécouvert des photos, des nouveaux actes et complété des histoires. J'ai donc eu envie de revenir sur l'histoire tragique de deux des époux des filles d'Émiland Branchet, morts au cours de la Grande Guerre.
François Guipont (1882-1914)
François est né à Chalon-sur-Saône le 17 novembre 1882. Ses parents se sont rencontrés à Chalon mais n'étaient pas du tout de la région : son père Jules Arthur GUIPONT, était originaire de Masnières (59) et sa mère, Antoinette MEUNIER, de Givors (69).
Je n'ai aucune photo de lui. Lors de son recensement en 1902, il est décrit comme d'assez grande taille (1,76 m), blond aux yeux gris et possédant une instruction primaire. Il était verrier, certainement chez Aupècle.
Le 20 avril 1907, il se marie avec Françoise Gladie Branchet "Glodia". Ses parents sont présents ainsi qu'Émiland, le père de Glodia. Les témoins sont :
- Martin Jules Guipont, verrier, 55 ans, oncle de l'époux, domicilié à Chalon
- Léonard Vincent, verrier, 35 ans, beau-frère de l'époux, domicilié à Montceau-les-Mines
- Marcel Guipont, menuisier, 22 ans, cousin de l'époux, domicilié à Chalon
- Louis Bonnet, mouleur, 34 ans, beau-frère de l'épouse, domicilié au même lieu.
Leur fils unique, "Georges" François Émile, voit le jour le 11 avril 1908.
François Berthier (1888-1915)
François est né à Châtenoy-le-Royal le 21 avril 1888. Ses parents, Jean-Baptiste BERTHIER et Jeanne GAUDRY, étaient tous deux originaires de la Celle-en-Morvan. En 1912, lors du mariage de François, sa famille habitait Chalon où le père était charretier. De lui non plus je ne possède aucune photo mais sa description : cheveux bruns, yeux nois, menton à fossette et taille moyenne, me fait beaucoup penser à son fils que j'ai bien connu.
François se marie avec Eugénie Marie Branchet (que l'on a toujours appelé la tante Louise, je ne sais pas pourquoi) le 14 septembre 1912. A cette époque, il est dit exerçant la profession de bonnetier. Leurs témoins étaient :
- François Gaudry, cultivateur, 50 ans, oncle de l'époux, de la Celle-en-Morvan
- Louis Sarron, menuisier, 30 ans, beau-frère de l'époux, de Dracy-le-Fort
- François Guipont, verrier, 30 ans, beau-frère de l'épouse, de Chalon (dont on vient de parler)
- Marie Branchet femme Bolusset, sans profession, 32 ans, de Chalon (mon arrière-grand-mère)
Leur fils unique, Abel Jean-Émile François, "le Boulou", voit le jour le 5 octobre 1915.
La guerre ....
La guerre éclate. Les deux François rejoignent leur régiment respectif : Guipont le 56ème RI comme soldat et Berthier le 27ème RI comme caporal fourrier. Le premier à tomber est François Guipont : blessé grièvement dans les Vosges, il succombe à l'hôpital de Neufchâteau le 4 octobre 1914, deux mois après le début de la guerre. Il avait 31 ans.
Presqu'un an jour pour jour, le 13 octobre 1915, c'est au tour de François Berthier d'être tué à l'ennemi lors de l'offensive du Bois du Paon en Champagne. Il avait 27 ans et était père depuis 6 mois.
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Et la vie reprend ses droits ...
Leurs deux orphelins, Georges et Abel, sont pupilles de la nation et leurs mères reçoivent une pension de veuve de guerre...
Georges et Abel sont les cousins germains de mon grand-père maternel et les familles étaient très liées. J'ai beaucoup plus connu les Berthier, qui habitaient très proches de chez nous et chez qui nous allions très souvent, moins la famille Guipont.
Voici quelques photos, pas trop récentes pour ne heurter aucun contemporain ...
Photo prise par mon grand-père lors d'une visite chez Georges Guipont dans les années 1946-1947. |
Eugénie Marie Branchet (la tante Louise) |
 Abel Berthier en communiant |
 La tante Louise et son fils |
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