Un arbre en Lozère ... et ailleurs

Octobre 2024 : Luc

Le 30/10/2024 0

Dans Un mois Un saint

Octobre

Luc est un prénom masculin venant du latin Lucas, issu de lux (lumière).
Il est fêté le 18 octobre.

Fêtes et Saints d'octobre

Saints octobre

Proverbes d'octobre

  • Octobre glacé fait vermine trépasser
  • Octobre en brumes, mois à rhumes
  • Octobre en bruine, hiver en ruine
  • En octobre, qui n'a pas de manteau doit en trouver un bientôt
  • Quand octobre prend sa fin, dans la cuve est le raisin

Saint Luc

Luc l'évangéliste ou saint Luc, est un personnage dont on sait peu de choses mais qui a rédigé une partie du Nouveau Testament. La tradition chrétienne le considère comme l'auteur de l'évangile qui porte son nom, ainsi que des Actes des Apôtres. Cette hypothèse est admise par le consensus historien, qui situe la rédaction de ces deux textes vers les années 80-85.

Le christianisme le présente à partir du IIe siècle comme un Syrien d'Antioche, médecin de profession et disciple de Paul. Si cette thèse est aujourd'hui rejetée par la majorité des historiens, il n'en reste pas moins que Luc défend Paul contre ses détracteurs, afin de prouver qu'il mérite aussi bien que Pierre le titre d'apôtre, et se fait un ardent prédicateur de la justification (ou le salut) par la foi.

Source : Article Luc (évangéliste) de Wikipédia en français (auteurs)

Le seul à porter ce prénom dans ma base de données est Luc Fages. Il est né le 18 octobre dans le hameau des Monts, commune de la Malène en Lozère. Ses parents lui ont attribué le prénom du saint du jour de sa naissance.

Nous allons ici le faire revivre quelques instants

 

Ses parents

Le père s'appelait Pierre Fages, il était né en 1725 dans la propriété des Monts, au dessus de la Malène. Ainé de sa famille, il était à la tête de cette grosse propriété.

Il épousa en premières noces une certaine Marie Fages, dont il eut trois enfants et qui décéda en couches en 1757.

Il  convola en secondes noces le 27 février 1757 avec Marie Maurin fille de Pierre Maurin et de Claudie Monginoux, née à Cauquenas le 31 janvier 1728. Sept enfants naquirent de ce second mariage. Luc était le dernier de la fratrie.

Le père, Pierre Fages, mourut âgé d'environ 59 ans, le 8 juillet 1784. Son épouse Marie Maurin lui survécut un certain nombre d'années, jusqu'en 1807.

Les monts

La ferme des Monts

Ses frères et soeurs

Luc a eu au total 9 frères et soeurs ; 17 ans le séparent de sa soeur la plus âgée.

Les enfants du premier mariage de son père étaient :

  • Catherine, née le 30 avril 1753, mariée le 24 février 1778 à Jean-Baptiste Belvezet de Pougnadoires, paroisse de St Chély du Tarn
  • Marianne, née le 8 décembre 1754, mariée le 1er février 1780 à Jean-Antoine Bonnevide des Vinoux, paroisse de la Capelle.
  • Marguerite, née le 13 septembre 1757, dont la naissance fut suivie du décès de sa mère.

Ses frères et soeurs utérins furent :

  • Marie, née le 6 janvier 1760, mariée le 23 novembre 1785 à Jean Grousset du lieu de Prunets, paroisse de Ste Enimie
  • Pierre-Jean, né le 23 mars 1761, marié à Marie-Jeanne Valette. Propriétaire des Monts, nommé le premier dans la sentence de condamnation des prisonniers de la Cazalède. Il avait trois ou quatre filles et une sur le point de naitre quand il fut exécuté. Sa soeur Rose fut le témoin de son martyr à Florac. Elle et les filles de Pierre-Jean fondèrent le couvent les Monts dont elles furent les premières religieuses.
  • Thérèse, le 3 décembre 1762, mariée le 21 septembre 1790 à Jean Pierre Malet de la paroisse du Recoux
  • Jean-Baptiste, le 8 juin 1764, fit ses études classiques et entra en théologie au Grand Séminaire de Montpellier. Il était clerc tonsuré lorsque la Révolution vint interrompre brutalement ses études. Ramené dans sa famille, il déploya, à l'instar de son frère ainé, un grand zèle pour la cause religieuse et monarchiste. Il prit une part très active à la formation du camp de la Cazalède. Aussi bien, l'abbé des Monts (c'est ainsi qu'on le désignait) devint le cauchemar des patriotes et l'objet des actives recherches de la police républicaine. Le lundi 24 juin 1793, le tribunal révolutionnaire séant à Mende ordonna qu'il serait pris et saisi au corps, conduit sous bonne garde en maison de justice dudit tribunal pour son procès être fait et parfait ; que s'il ne pouvait être pris, ses biens seraient saisis et mis sous la main de la loi, et qu'après les formalités requises il serait lui même jugé par contumace. Le 29 janvier de l'année suivante, l'abbé des Monts était à la disposition du Tribunal criminel. Où, par qui et comment avait-il été arrêté ? Nous ne savons. Toujours est-t-il que son procès ne pouvait trainer en longueur. Le 5 février 1794, il fut condamné à la peine capitale et exécuté immédiatement après, à Mende place d'Angiran.
  • Françoise, le 6 mars 1766, décédée célibataire aux Monts le 26 juillet 1829.
  • Rose, le 9 décembre 1768. Entrée en religion, elle avait pour nom Soeur Saint-Joseph. Elle est décédée aux Monts le 28 septembre 1842.

Sa vie

Luc Fages fut baigné dès sa vie de jeune adulte dans les affres de la Révolution où il perdit ses deux seuls frères. Sa famille était très religieuse. Il épousa en 1808 Marie-Rose Caplat, fille de Jacques Caplat, exécuté lui aussi en 1793 à Florac. De cette union naquit une seule fille, Marianne Fages, en 1803, quelques années avant le mariage de ses parents. Cette jeune fille, connue sous le nom de Madame Sainte-Ursule, fut la fondatrice de la Congrégation des soeurs de St-Joseph d'Estaing. Nous en reparlerons le mois prochain à l'occasion d'un article publié dans le cadre du Challenge AZ.

Resté seul garçon de la famille, il s'occupa sa vie durant de la propriété familiale. Il est mort aux Monts en 1848. Sa femme lui survécut jusqu'en 1859. 

 

Le "Couvent" des Monts

La veuve de Pierre-Jean Fages donna tous ses bons soins à la bonne éducation des ses trois filles. Aidée de sa belle-soeur, Madame St-Joseph, elle leur inculca des idées de vertu et de piété, s'efforçant de tourner leur coeur et leur esprit du côté de la vie religieuse. La petite Marianne Fages, fille de Luc Fages, fut l'objet de la même solicitude.
Après la Révolution, ces quatres jeunes filles furent placées en pension à Mende, où elles se firent surtout remarquées par leur application et leur candeur. Les trois filles de Pierre-Jean Fages étaient plutôt mal douées sous le rapport de l'intelligence. Leur cousine, Marianne Fages, était au contraire d'une intelligence vive et pénétrante. Leur éducation terminée, ces quatre demoiselles rentrèrent aux Monts où, de concert, avec leurs parents, elles organisèrent une sorte de petite communauté.
Elles firent bâtir à côté de la maison familiale une charmante petite chapelle, aujourd'hui désafectée et transformée en remise. Elles ouvrirent en même temps une école pour les jeunes filles des environs. Le Couvent des Monts se trouva ainsi formé.
On n'y portait cependant pas d'habit religieux et on n'y observait pas de règle spéciale. 
Vers 1820, après un séjour aux Vans chez les soeurs de St-Joseph, les filles Fages se déterminèrent à embrasser leurs règles et à ouvrir une école à Séverac. Cette congrégation naissante se trouva bientôt en butte d'inextricables difficultés, provenant surtout du manque de cohésion de ses membres et du défaut de discipline. La communauté se désagrégea.
Madame St-Joseph revint aux Monts avec sa nièce et y rouvrirent une nouvelle école d'instruction primaire. Le personnel du couvent était composé de quatre soeurs et d'un aumonier. Marie-Jeanne Valette (Mme St-Sauveur) manquait d'énergie et de clairvoyance. Avec elle disparut le couvent des Monts. Dans les dernières années de sa vie, elle n'avait plus auprès d'elle que la vieille bonne de la famille, Marie Fontanieu. La double école des Monts avait été fermée et l'abbé Favier, l'aumonier, n'avait pas été remplacé. 

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