C’est un navire à voiles en provenance du Levant (région de la Syrie actuelle), le Grand-Saint-Antoine, qui amena la peste à Marseille. Ce navire transportait des étoffes de soie destinées à être vendues lors de la foire de Beaucaire dans le Gard, qui étaient porteuses de puces atteintes de la peste. Lors de la traversée, plusieurs personnes décèderont.
Seulement, certaines personnes quittant la ville, ne savaient pas qu’elles étaient atteintes de la maladie et la transmettaient donc dans les régions où elles se réfugiaient. C’est notamment le cas en Gévaudan (l’actuel département de la Lozère) où après le contact avec un marseillais, un habitant du hameau de Corréjac, dans la commune de La Canourgue, mourut le 24 novembre 1720.
Le 12 mai de l’année suivante, une quarantaine (confinement ?) est imposée. A Laval du Tarn, le curé achète une statue de la vierge pour l'installer sur l'autel de l'église afin "d'obtenir de Dieu par son intercession d'être préservés du mal contagieux, dont la ville de la Canourgue est affligé, et d'autres lieux aussi".
A Saint-Georges de Lévéjac, des pages entières de registres répertorient tant bien que mal les victimes de la contagion. Celles-ci ne sont même plus inhumées au cimetière de la paroisse, mais directement sur place.