Marie-Jeanne Fages, épouse de Joseph Victor de Pastorel avait un jeune frère, Fortuné, né après le décès de son père en 1798. Fortuné épouse en 1818 une jeune femme de Notre Dame de la Rouvière, Louise Rose Jeanjean, qui lui donne six enfants, dont Marie-Caroline, née en 1824. Entre 1851 et 1856, la famille est présente sur les recensements de Saint-Didier la Forêt, dans l'Allier, où Fortuné père est "Brigadier des forêts".
Le fils ainé de Marie-Jeanne, Alphonse Paul Désiré, marié et travaillant à Paris, c'est donc le cadet Jean-Victor Frédéric, qui gère la propriété de Quézac après la mort de son père.
Le 26 aout 1854, à Saint-Didier la Forêt, Jean Victor Frédéric épouse Marie-Caroline, sa cousine germaine. Aucune mention de dispense n'est présente dans cet acte civil. Peu de parents proches sont cités, à part les parents de Caroline ainsi que son frère, Paul, sous-diacre.
L'an 1854, le vingt six aout à dix heures du soir, par devant nous Jean Baptiste Merle, maire officier de l'état civil de la commune de Saint-Didier, canton d'Escurolles, arrondissement de Gaunat, département de l'Allier, sont comparus Jean Victor Frédéric de Pastorel âgé de 37 ans, né et domicilié sur la commune de Quézac, canton de Sainte Enimie, arrondissement de Florac, département de la Lozère, propriétaire, fils majeur et légitime de défunt Joseph Victor de Pastorel, décédé en ladite commune de Quézac le deux octobre 1848 et de dame Marie Fages, âgée de soixante et un ans, sans profession spéciale, également domiciliée à Quézac, consentante au présent mariage ainsi qu'il résulte de la procuration passée le 23 juillet dernier devant maitre Jean Félix Julien notaire au Bourg, commune de Rivière, arrondissement de Milhau, département de l'Aveyron, laquelle procuration sera annexée au présent acte, d'une part.
Et demoiselle Marie Caroline Fages, âgée de 29 ans, née en la commune de la Rouvière, canton de Valleraugue, arrondissement du Vigan, département du Gard, sans profession spéciale, fille majeure et légitime de Fortuné Fages âgé de 54 ans, brigadier des forêts et de dame Rose Louise Jeanjean, âgée de 56 ans, l'un et l'autre présents et consentant à ce mariage, domiciliés en cette commune, ainsi que la future, d'autre part.
Lesquels nous ont requis de procéder à la célébration du mariage projeté entre eux et dont les publications ont été faites en cette commune les dimanches 21 et 28 mai derniers, à dix heures du matin ; ces mêmes publications ont été faites en la commune de Quézac les dimanches 9 et 16 avril derniers, à midi, ainsi que cela résulte d'un certificat négatif d'opposition à ce mariage délivré par le maire de ladite commune de Quézac, lequel certificat ainsi que les autres pièces produites par les futurs, sera joint au présent acte. Sur notre interpellation, le futur époux et la future épouse ont déclaré qu'ils n'ont point passé de contrat de mariage. Aucune opposition audit mariagene nous étant parvenue, après nous être fait représentés toutes les pièces exigées par la loi pour le présent mariage et en avoir donné lecture ainsi que du chapitre six du titre du code civil intitulé du mariage, faisant droit à la réquisition des futurs époux, avons demandé au futur époux et à la future épouse s'ils veulent se prendre pour mari et pour femme ; chacun d'eux ayant répondu séparément et affirmativement, déclarons au nom de la loi que Jean Victor Frédéric de Pastorel et Marie Cariline Fages sont unis par le mariage. De quoi avons dressé acte en présence de Paul Fages âgé de 26 ans, sous-diacre domicilié en cette commune, frère de la future, de Mausier Antoine âgé de 30 ans, fermier, domicilié en cette commune, ainsi que des parents de la future, de Coulon Sébastien âgé de 64 ans, propriétaire domicilié au bourg de cette commune, de Bessain Jean Marie, âgé de 49 ans, curé de cette commune lesquels contractants et témoins ont signé avec nous après qu'il leur a été fait lecture du présent acte, excepté Coulon qui a déclaré ne le savoir.
Le jeune couple s'installe à Quézac. Une fille, Marie-Caroline, nait le 22 mai 1855. Pour cette naissance peut-être difficile, la future maman était hébergée au Bourg. Son beau-frère Octavin Olier, médecin, devait certainement surveiller la grossesse. L'enfant ne vivra pas et décède à Quézac 3 mois plus tard. Le couple n'aura pas d'autre enfant.
Frédéric Pastorel est décédé en 1873. Sa femme décède à Quézac en 1905. Sur son acte de décès, elle est appelée "Dame Caroline Fages de Pourquery".