Un arbre en Lozère ... et ailleurs

N comme Noalhac, petit village du Nord Lozère

Le 16/11/2022 1

Dans La Lozère

Bouhhh, plus j'avance dans ce challenge, plus j'ai peur de rebuter les visiteurs par ces articles, somme toute, tristes à pleurer. J'ai donc triché pour la lettre N. Une entrée en matière avec le joli petit village de Noalhac pour en réalité vous parler des ... Nécropoles Nationales !

Ne partez pas !

3d triste pleure


Noalhac est une petite commune située dans le Nord Ouest de la Lozère, à la limite du Cantal. Elle fait partie du Parc Naturel Régional de l'Aubrac. En 2019, la population de noalhacois(es) s'élevait à 96 personnes, en 1911, à la veille de la grande guerre, 283 personnes y étaient recensées.

Son église Saint-Hilaire, entièrement en pierres de granit, présente un clocher mur caractéristique de la région.

Eglise saint Hilaire de Noalhac

 

Son monument aux morts

Sur ce monument, 17 noms de soldats tombés pendant la Grande Guerre sont inscrits. Cela représentait 6 % de la population du village à cette époque. Le tableau ci-dessous, repris sur le site Mémorial Genweb, donne quelques renseignements complépentaires sur ces soldats.

9 de ces soldats ont été inhumés dans des nécropoles nationales. Nous allons voir au travers de cet article l'histoire de ces nécropoles et en découvrir quelques unes.

Noms Prénoms Autres renseignements Date décès Lieu de décès Informations militaires Sépulture
BARDON Jean Baptiste Casimir Né le 2/03/1880 à Fournels - fils de Jean Pierre et Emilie Rescoussier, marié en 1908 à Paris à Anne Roulot 19/11/1914 (34 ans) Dunkerque (Hôpital temporaire 56, caserne Jean BART) Soldat - 142ème RI Nécropole nationale de Dunkerque - Tombe 41
BEDOS Cyprien Joseph Né le 19/11/1869 à Noalhac - fils de Jean et d'Adélaïde Hermabessière, marié en 1911 à Paris à Marie Mijoule 12/09/1916 (46 ans) Betaucourt Soldat - 123ème RI
BEDOS Henri Né le 8/10/1896 à Noalhac - fils de Pierre et Sophie Charbonnier - célibataire 21/05/1918 (21 ans) Hôpital militaire de Toulouse (31) Soldat - 130ème RI Ossuaire national de la crypte de Salonique (Toulouse)
CHARREIRE Emile Né le 11/04/1892 à Paris - fils de Joseph et Constance Bourgade (parents mariés à Noalhac) - célibataire 26/09/1914 (22 ans) Vaubecourt (55) Soldat - 82ème RI - Médaille militaire - Croix de guerre avec étoile de bronze Nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse - Tombe 615
CHASTANG Casimir Né le 24/02/1889 à Noalhac - fils de Hippolyte et Adélaïde Frances 11/12/1914 (25 ans) Amiens (80) - Hôpital temporaire 10 Soldat - 142ème RI Nécropole nationale d'Amiens - Tombe 80
CHAUVET Joseph Marie Né le 10/03/1884 à Noalhac - fils de Pierre Jean et Elisabeth Chalvet - marié à Charlotte Mayer 12/01/1915 (30 ans) Crouy (02) Chasseur - 6ème BCA
FARGES Augustin Né le 25/04/1894 à Noalhac - fils naturel de Léontine Farges - célibataire 5/05/1918 (24 ans) Compiègne (60) - Ambulance 5/59 à Royallieu Soldat - 56ème RI
FOURNIER Jean Augustin Né le 25/09/1890 à Noalhac - fils de Auguste et Marie Pons - célibataire 26/08/1914 (23 ans) Mont-sur-Meurthe (54) Soldat - 55ème RI Nécropole nationale Fricasti (Vitrimont), cimetière de Lunéville, Ossuaire 1
FRAISSE Jean Pierre Né le 25/07/1892 à Noalhac - fils de Auguste et Sophie Alinc - célibataire 1/09/1914 (22 ans) Mandray (08) Soldat - 23ème RI
GACHON Jean Pierre Né le 19/01/1875 à Les Laubies - fils d'Emmanuel et Angélique Corriger 5/08/1915 (40 ans) Boezinge, Flandre Occidentale (Belgique) Soldat - 102ème RIT Nécropole nationale Saint-Charles de Potyze (Ypres) - Tombe 2796
PARAN Joseph Marie Jean René Né le 27/02/1887 à Noalhac - fils de Auguste et Sophie Allanche 18/08/1914 (27 ans) Loudrefing (57) Soldat - 142ème RI
PASCAL Pierre Né le 29/05/1893 à Berc - fils d'Etienne et mathilde Bonnefoy - célibataire 7/12/1914 (21 ans) Minaucourt (51) Marsouin - 24ème RIC Nécropole nationale Le Pont du Marson - Tombe 1015
ROUFFIAC Marius Jules Théophile Né le 9/07/1888 à Lajo - fils de Cyprien et Marie Pic 29/09/1914 (26 ans) Bernécourt (54) Soldat - 96ème RI - Madaille militaire - Croix de guerre
SALLES Marie Jean Baptiste Cyprien Né le 4/07/1892 à Brion - fils de Pierre et Joséphine Huguet - célibataire 5/04/1916 (23 ans) Saint-Hilaire-au-Temple (51) Soldat - 54ème RI Nécropole nationale Suippes-Ville - Tombe 1564
SALLES Marie Joachim Né le 19/10/1884 à Noalhac - fils de Pierre et Joséphine Huguet  29/04/1916 (31 ans) Flirey (54) Soldat - 275ème RI Nécropole nationale de Noviant aux Prés - Tombe 545
SALVAN Jean dit Chanta Né le 19/04/1878 à Noalhac - fils de Pierre jean et Rosalie Savoie - marié avec Lucie Blanche Bonnefond 10/01/1915 (36 ans) Crouy (02) Soldat - 276ème RI
SEGUY Pierre Jean Antoine Né le 7/10/1884 à Noalhac - fils de Pierre Jean et Marie Gilles 31/01/1915 (30 ans) Ypres (Belgique) Soldat - 342ème RI - Médaille militaire - Croix de guerre

La loi du 29 décembre 1915 institua la création, par l'État français, de nécropoles nationales regroupant les corps des combattants « morts pour la France » auprès de l'endroit où ils sont tombés. Les sépultures perpétuelles y sont entretenues aux frais de l’État qu'elles soient individuelles ou collectives (ossuaires). Une loi autorisa, cependant, en juillet 1920, la restitution des corps aux familles qui en faisaient la demande ; ce fut le cas pour environ 30 % des corps identifiés (environ 250 000).

La création de ces nécropoles se fit au nom de considérations à la fois pratiques et idéologiques de la part des États mais aussi des états-majors. D'une part, ces regroupements permettaient d'éviter la dispersion des tombes sur des terres utiles (sols agricoles, reconstruction des villages détruits notamment lors de la Seconde Guerre mondiale) ; ils permettaient également d'éviter le transfert de centaines de milliers de corps, facilitant l'entretien des tombes. D'autre part, les nécropoles nationales correspondaient, comme pour chaque nation combattante, à l'idée que les liens de cette nation s'étaient substitués à ceux de la famille, l'État assurant ainsi une égalité de traitement des tombes et une permanence du souvenir.

Cette prise en charge par la Nation se heurta au désir des familles d'exhumer et rapatrier les restes de soldats dans le caveau familial des cimetières communaux mais le gouvernement interdit cette pratique par souci d'hygiène, d'économie et pour ne pas mettre en danger l’intégrité et l'identité des cadavres. Ce débat sur la démobilisation des morts partagea d'ailleurs l'ensemble des sociétés belligérantes. En France, il donna lieu à un trafic des cercueils. À l'issue de la Première Guerre mondiale, des familles, bravant l'interdiction, entreprirent par elles-mêmes ou en faisant appel à des « mercantis de la mort » (entrepreneurs locaux ou « maisons » de pompes funèbres parisiennes, voire des escrocs), de violer les sépultures militaires et ramener clandestinement les corps. Le succès du roman Au revoir là-haut a d'ailleurs rendu visible l'ampleur de ce phénomène. L'édification massive de monuments aux morts après le conflit répondit d'ailleurs à l'absence de corps, proposant des symboles capables d'opérer sur l'ensemble du territoire national, qui offraient un double rôle de commémoration et de deuil collectif en même temps qu'ils contribuaient à l'élaboration d'une symbolique républicaine.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0. Source : Article Liste de nécropoles nationales en France de Wikipédia en français (auteurs)

Carte des nécropoles nationales

Les nécropoles nationales en France

Affiche au revoir là haut

Lieu Présentation Pour en savoir plus Photos (cliquer pour agrandir)
Brieulles sur Meuse Aménagée en 1920, la nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse regroupe les dépouilles de soldats inhumés initialement dans de nombreux cimetières militaires provisoires tels ceux de Consenvoye, Damvillers, Dun-sur-Meuse, Lissey, Montmédy, Romagne-sous-Montfaucon, ou Stenay. Cette nécropole rassemble 2 572 corps dont 1 520 reposent en deux ossuaires. Au titre de la Première Guerre mondiale, 2 389 Français, 123 Russes, 35 Belges et un Britannique y sont réunis. Vingt-quatre Français dont un inconnu décédé lors des combats de mai à juin 1940 y reposent également. Nécropole de Brieulles sur Meuse Nécropole nationale de Brieulles-sur-Meuse. © ECPAD
Amiens La nécropole nationale d’Amiens, "Saint-Pierre", regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des batailles de la Somme. Cette nécropole, créée à la fin de la guerre, fut aménagée de 1921 à 1934 afin de regrouper les corps exhumés de cimetières militaires et de cimetières communaux d’Amiens, de Dury et de la Madeleine. La nécropole rassemble près de 1 400 corps de soldats français, décédés des suites de leurs blessures dans les ambulances militaires installées dans des bâtiments réquisitionnés et 25 corps de soldats belges morts au cours de la Grande Guerre. Nécropole Amiens Saint-Pierre Nécropole nationale d’Amiens,
Minaucourt Située sur la commune de Minaucourt-Le Mesnil-Les Hurlus, la nécropole nationale du Pont du Marson regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des différentes offensives qui se déroulèrent de 1914 à 1918 dans ce secteur âprement disputé. Elle fut aménagée par étapes successives de 1922 à 1929, sur l'emplacement du cimetière provisoire créé durant la bataille de Champagne, en 1915, alors dénommé le Pont du Marson. Le cimetière rassemble plus de 21 000 Français dont plus de 12 000 en ossuaires, 25 combattants tchèques et 2 Serbes. Un soldat français tué lors de la Seconde Guerre mondiale y est également enterré. Un monument dédié aux héros de la Grande Guerre y a été érigé à partir des pierres de l'ancienne église de Massiges. Minaucourt - Le Pont du Marson Nécropole nationale de Minaucourt. © Guillaume Pichard
Suippes Située à proximité du camp militaire de Suippes, la nécropole nationale de Somme-Suippe regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se sont déroulés dans cette région. Créé dès décembre 1914, le cimetière est aménagé en 1924. Il rassemble d’autres corps de soldats exhumés de cimetières provisoires, en particulier ceux de Saint-Rémy-sur-Bussy, du Bois-Sabot, Le Mesnil-les-Hurlus, Souain, Saint-Hilaire-le-Grand. Près de 5 000 soldats français y reposent, dont 1 388 inhumés en ossuaires. Cette nécropole conserve aussi 12 corps de soldats français morts pour la France lors des combats qui se déroulèrent en Champagne en 1940. Nécropole Somme-Suippe Nécropole nationale de Somme-Suippe. © ECPAD
Dunkerque La nécropole nationale de Dunkerque regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors de leur hospitalisation dans les hôpitaux des environs de Dunkerque entre 1914 et 1918. Créée en 1921, cette nécropole est à nouveau aménagée entre 1962 et 1965 pour réunir les corps d'autres soldats de la Première Guerre mondiale inhumés dans des cimetières de la région. Aujourd’hui 1 863 corps français reposent en tombes individuelles, parmi lesquels 88 sont inconnus. Nécropole nationale de Dunkerque Nécropole nationale de Dunkerque. © ECPAD
Toulouse Ce monument est un Monument aux Morts de la Guerre de 1914-1918. La construction débute en 1915 après une délibération du Conseil Municipal de Toulouse. Sur ce Monument au Morts figurent les noms de 5 211 combattants toulousains qui ont perdu la vie dans les tranchées. Chaque corps placé dans une boîte à ossements, sorte de petits cercueils sur lesquels on peut lire le nom du soldat, la date de son décès. Sur les boites à ossements des soldat tombés lors des combats est portée la mention “Mort pour la France“. 903 soldats de métropole, 514 frères d’armes d’Afrique, et 289 d’Indochine appelés sous les drapeaux sont enterrés là, côte à côte, sans distinction de grades. Après réduction des ossements, les restes ont été ré-inhumés dans ce mausolée. Les noms des combattants inhumés dans la “Crypte des Poilus de Salonique” sont notés sur le sol en granit rose du monument. Ossuaire national de la Crypte de Salonique Crypte des poilus du cimetière Salonique
Lunéville Située, au lieu-dit du Mouton noir, la nécropole nationale de Friscati regroupe les restes mortels de soldats tués lors des combats autour de Lunéville ou ceux décédés dans des hôpitaux militaires. Aménagée à l’emplacement d’un cimetière provisoire et à l'initiative d'une institutrice de Lunéville, Marie-Marguerite Wibrotte, la nécropole de Vitrimont-Friscati est agrandie jusqu'en 1936 pour y réunir les dépouilles de soldats inhumés initialement dans la région du Léomont. Rassemblant 3 713 corps, cette nécropole est la plus importante des trois cimetières militaires du Grand-Couronné de Nancy. Trois ossuaires conservent le souvenir de 1 683 soldats tandis que 2 026 reposent en tombes individuelles. Nécropole nationale de Fricasti Nécropole nationale de Friscati. © ECPAD
Flirey La nécropole nationale de Flirey regroupe les dépouilles de soldats tombés lors des batailles de la Woëvre. Créée en 1919, ce lieu de mémoire témoigne de l’extrême violence des combats qui se déroulèrent entre les forêts de Mort-Mare et du Bois le Prêtre. Aménagée en 1924, en vue de rassembler les corps exhumés des cimetières militaires de Flirey, Fey, Seicheprey et de la Woëvre, cette nécropole rassemble 4 407 corps français dont 2 657 reposent en tombes individuelles. Un ossuaire conserve les restes mortels de 1 750 combattants. Aux côtés de ces hommes sont inhumés 22 Russes, trois Belges et trois Roumains. Nécropole nationale de Flirey Nécropole nationale de Flirey. © ECPAD
Ypres Le cimetière militaire français d'Ypres, en Belgique, rassemble les tombes de près de 4 200 soldats morts pour la France lors des rudes combats autour de la ville durant de la Première Guerre mondiale.

Cimetière national Saint-Charles-de-Potyze

Nécropole nationale française de Saint-Charles-de-Potyze
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Commentaires

  • Sur la piste de mes ayeuls

    1 Sur la piste de mes ayeuls Le 16/11/2022

    Non non je ne suis pas partie après le titre. Les habitants de Noalhac sont de multiples fois dans mon ascendance !

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