Henriette est née en 1752 à Vébron. Son père, Antoine François, était notaire royal, avocat au Parlement et juge de Vébron. La famille Meynadier, très implantée à Vébron, avait des alliances avec la petite noblesse du Gévaudan. Henriette a donc grandi dans une famille relativement aisée, a reçu une bonne instruction (sa signature est fluide).
Le 30 avril 1771, elle épouse Jean-Baptiste Antoine Maurin, veuf. Elle a 19 ans et une dot de 3 400 livres.
Jean-Baptiste Antoine a 35 ans. Il est négociant à Meyrueis, collecteur de la Taille et Seigneur de Carnac (hameau sur le Causse Méjean). Sa première épouse est décédée en couches et aucun de leurs trois enfants n'a vécu.
C'est alors que le bal des naissances a commencé pour la pauvre Henriette : 22 enfants (environ un par an) entre 1772 et 1799, où elle meurt en couches à l'âge de 47 ans.
Aujourd'hui, vingt cinq frimaire et an huit de la République française une et indivisible, à dix heures du matin, pardevant moi Antoine Avesque, adjoint municipal et officier public de la commune de Meyrueis chef-lieu, se sont présentésles citoyens Jean-Baptiste Causse officier de santé âgé de ciquante et un an, Jean-Louis Laget juge de Paix du canton de Meyrueis âgé de cinquante ans, Pierre-Gabriel Vincent marchand âgé de quarante cinq ans, Jean-Baptiste Roucouly, notaire public âgé de quarante ans, tous habitants de Meyrueis, les quels m'ont déclaré que la citoyenne Henriette Meynadier épouse du citoyen Jean Baptiste Antoine Maurin, propriétaire foncier habitant de Meyrueis, est décédée ce matin environ une heure dans la maison du citoyen Maurin, rue dite de Reboul (du barry de Reboul), âgée d'environ quarante huit ans.
D'après cette déclaration que les témoins ont certifiée véritable, je me suis transporté dans la maison du citoyen Maurin et me suis convaincu du décès de la dite Henriette Meynadier, selon qui j'ai dressé le présent acte que les témoins ont signé avec moi.