Aux termes de la Loi du 19 mars 1793 : "Ceux qui auraient pris la cocarde blanche sont hors la loi et livrés à l'exécuteur dans les vingt quatre heures qui suivent le jugement." Mais la Convention Nationale avait décrété que seuls les chefs et instigateurs de révoltes seraient seuls sujets portés à la peine capitale.
Ainsi, sur 51 accusés, ne devaient mourir que Jean-Joseph Monestier, maire de Laval, instigateur du mouvement, et à la rigueur, ses seconds : Le notaire Podge, l'huissier Jean-Baptiste Fages et Pierre-Jean Fages, propriétaire aux Monts. Quant aux autres, travailleurs de terre, valets, bergers, tisserands, voiturier, trafiquant ou garçon tailleur, dont quarante-deux étaient totalement illettrés et parmi lesquels étaient de tout jeunes gens de dix-huit, dix-sept ou même seize ans, ils ne devaient en aucune façon être regardés comme chefs ou instigateurs,
L'explication se trouve dans une lettre écrite, le 5 juin, à la Convention par le corps constitué de Saint-Flour : "La loi du 10 mai, disent-ils, qui borne aux seuls chefs de conspiration les peines portées dans la loi du 19 mars dernier, nous paraît entraîner de grands inconvénients dans la position où nous nous trouvons. L'assemblée l'a décrétée dans sa sagesse et cela nous suffit, mais nous prenons la liberté de vous observer, citoyen président, que quelques exemples effrayants sont bien nécessaires dans la crise où nous sommes".
Des cinquante deux royalistes arrêtés sur le Causse de Sauveterre, quarante furent exécutés à Florac le 11 juin, sept à Mende, le 14, quatre s'évadèrent et un fut acquitté.