Un arbre en Lozère ... et ailleurs

Les frères Pourquery (Épisode 3 : Étienne, dit Clauzelles)

Le 08/03/2022 0

Dans La Lozère

Étienne, le second fils, faisait partie de l'armée révolutionnaire. Accusé (à tort ?) de vouloir passer à l'ennemi après l'arrestation de son père, il fut assassiné à Perpignan vers 1794.

Sa naissance

Pierre Etienne Pourquery fils légitime et naturel a Mr Antoine Jean Pourquery et à dame Rozier mariés du village du Bourg paroisse de Clauselles né le quatorzième aout mil sept cent cinquante cinq et a été baptisé le dix septième jour dud mois et an parrain Me Jean Pierre Pourquery oncle, marraine demoiselle Rose Pourquery tante dud baptisé, présents M Me Georges Rozier des Vabres et Me Jean Pourquié bourgeois du lieu de Recoulès tous soussignés.


Pierre Étienne, le second garçon, est né 4 ans après Jean-Antoine et 2 ans après Marie-Félice, leur soeur décédée à 19 ans. Il a eu comme parrain son oncle Jean-Pierre, prêtre, dit l'abbé de Boyne et comme marraine sa tante Rose Pourquery, restée célibataire, qui avait 32 ans à l'époque. Ses oncles François Pourquery dit la Bartasserie et Georges Rozier du domaine des Vabres étaient également présents.

Étienne était le 2 juillet 1790 lieutenant au régiment des chasseurs de Gueinne-cavalerie (In contrat de mariage de son frère J-Antoine). Il se trouvait en octobre 1793 "capitaine au 15e régiment de Dragons de Noailles, pour lors à Nice. Il passa bientôt à Perpignan avec le grade supérieur. Là, ayant appris que son père avait été mis en réclusion à Millau, il s'empressa d'accourir près de lui. Cette démarche attira l'attention des patriotes, qui provoquèrent son rappel presqu'immédiat, et le firent précéder à Perpignan d'une dénonciation en règle. Il n'en fallu pas plus pour lui valoir d'être incarcéré dès son retour au corps. Cet acte causa une émotion vive parmi les soldats de son escadron qui l'avaient en grande estime et le réclamèrent à grand cri. Pour les apaiser, on le relâcha. Mais le représentant du peuple (Milhaud) délégué à Perpignan, prit ses mesures pour donner satisfaction aux délateurs de Pourquery. Feignant de lui rendre confiance et d'avoir besoin de lui pour exécuter une reconnaissance, il le fit tomber dans un guet apens, où on l'assassina.

Toute clandestine qu'elle eut été, cette exécution causa parmi les soldats une agitation inquiétante. Les auteurs du crime, pour jeter la division dans les esprits, accréditèrent le bruit que le chef d'escadron Pourquery s'était tué lui-même, au moment où, voulant passer à l'ennemi, il avait été surpris et arrêté. 

(Les brigands du Bourg, des chouans de l’Aveyron " de Pierre Dumas et Marc Vaissière)

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