Dans le volume 6 de "La Société des Lettres, Sciences et Arts de l'Aveyron", page 157, il est racontée une légende sur la famille Lapersonne :
"Parmi les jeunes pensionnaires qui furent amenées à La Bénissons- Dieu , on en voit figurer une d'un nom qui parait mystérieux , Catherine de La Personne. Son père habitait St-Martin de Lenne. D'où provenait son origine ? c'est ce que taisent les vieilles chartes : la tradition locale seule nous l'apprend. Au commencement du XVIIe siècle , un jeune enfant fut placé en nourrice à St-Martin. Il était plein d'amabilité et d'une figure où se peignaient des traits de noblesse ; ses layettes étaient précieuses. Toutes les commères de l'endroit , d'aller lui rendre visite ; de s'extasier devant ses grâces enfantines; de s'informer de son origine, du nom de ses parents, et la mère nourricière de répondre : Il est fils d'une personne, et chose remarquable! de se taire après ces paroles. Le charmant enfant grandit et on l'appela M. de La Personne. Son père qui était duc d'Arpajon lui acheta un fief à St-Martin. De ce fief faisait partie une châtaigneraie qu'on traverse en allant de Buseins à St-Geniez, et qu'on appelle la châtaigneraie de La Personne. Ne voulant pas démembrer son fief qu'il voulait transmettre intact à son fils aîné , M. de la Personne exigea de sa fille Catherine qu'elle prît le voile à La Bénissons- Dieu. La pauvre fille ne voulait pas être religieuse ; elle résista, céda ensuite, vaincue par mille promesses."
Ce M. de La Personne était Jean, le grand-père d'Agnès. Contrairement à la légende, il n'était pas le fils du Duc d'Arpajon mais certainement celui du maitre d'hôtel de l'Evèque de Saint-Pons. Dans son contrat de mariage avec Françoise de Lapierre, fille du capitaine du château de Séverac, le 5 janvier 1615, son père n'est pas mentionné. On trouve trace d'un Pierre de Lapersonne, maitre d'hôtel dans une donation enregistrée le 14 septembre 1574 devant Me Raymond Clausel, notaire de Coussergues : "messire Jacques de Castelnau & de Clermont, evesque de St Pons de Thomieres & abayes de St Floret & Bon[nev]al, lequel a dict, admed que noble Pierre de Laparsonne, s[ieu]r de Perpezat, son m[aist]re d hostel, est en volonte de ce marier, et c[on]ciderand les bons & agreables services q[u']il luy a, par longues annees, ci devant faictz, & lesquel espere que luy c[on]trouvera [?] a l advenir ; affin q[ue] led[it] de Lap[er]sonne puisse trouver plus grand & honorable party & mariaige, et en recompance desd[its] services & a cause diceulx, a donne & donne par donna[ti]on pure & irrevocable, dicte entre les vifz, aud[it] Lap[er]sonne, p[rese]nt, & pour luy & ses hoirs & successeurs, estippulant et aceptant, & humblement remerciant led[it] s[ieu]r, la somme de cinq cens escutz d or, laquelle a p[ro]mise & p[ro]met lui payer apres la consomma[ti]on de son mariaige, led[it] s[ieu]r luy baille deux cens escutz, & appres cent escutz annuellement, & d an en an, jusques a l entier payement de lad[ite] somme de cinq cens escutz".
Un article sur la famille de Lapersonne est disponible sur le site du Cercle Généalogique de l'Aveyron (Quelques réflexions sur la famille Lapersonne) ainsi que la généalogie de cette famille. Le mystère reste entier.