Un arbre en Lozère ... et ailleurs

I comme Insolite

Le 10/11/2021 0

Dans La Lozère

Pour cette lettre I, difficile de trouver un sujet... Peu de noms et de prénoms commençant par cette lettre chez mes ancètres, pas de ville ni de lieudit en i pouvant donner lieu à quelque chose d'intéressant. J'ai donc ouvert mon logiciel et recherché les prénoms et les noms peu usités, un peu "insolites" quoi !

Du côté lozérien, Fleur Paradan

Mon sosa 2988 s'appelait Fleur Paradan. Notaire royal de profession et premier consul de la Canourgue, il est né vers 1635 et est décédé aprèss 1671 dans cette même ville. Je ne sais pas d'où lui venait ce prénom, Fleur, peu usité pour un garçon.

Ce prénom vient du latin flora qui signifie bien entendu "fleur". Les Fleur sont honorées le 5 octobre ou le 24 novembre. On commémore le 5 octobre Fleur d'Issendolus, religieuse hospitalière du XIVe siècle qui devint un modèle de bonté et d'humilité. Le 24 novembre, on honore Flore et Marie de Cordoue. Après avoir été élevée dans la foi chrétienne au IXe siècle, Flore fut dénoncée, décapitée puis jetée aux chiens.

Ce prénom ainsi que ses dérivés à variante plutôt féminines (Flore, Florette, Flora, ...) était selon la répartition Généanet peu utilisé dans la région qui m'intéresse à l'époque de mon ancêtre.

Fleur et sa femme Louise eurent trois enfants :

  • Mon ancêtre François, né en 1666, qui fut écuyer et Seigneur de Malbosc et dont voici l'acte de baptême :

Bapteme francois paradan

  • Sylvestre, né en 1668, religieux au couvent de Saint-Martin de la Canourgue.
  • Catherine Marie Marguerite, née en 1669.

Signature de Fleur Paradan

La Canourgue

Fleur Paradan était donc notaire royal, comme son père François avant lui. Il s'est marié en 1665 avec Louise de Fumel, demoiselle de Cabrières, fille de Raymond et de Charlotte de Maillan. Sa mère était une des petite-fille de Bertand de Mostuéjouls, immortalisée par une peinture sur le plafond du salon du Chateau de la Caze, dans les Gorges du Tarn.

Demoiselles de la Caze

D'autres associations nom prénom fort peu ... recherchées

Parmi les collatéraux de mes ancêtres, vivait en 1704 dans le petit hameau de Saubert, paroisse de Hures sur le Causse Méjean, un dénommé Pierre JEAN, dit Garnairenc. Marié depuis 5 ans à Marie Cabanel et déjà père d'un petit Pierre né en 1700, il présente au baptême le 6 avril 1704 un petit garçon. 

JeanjeanCertes le prénom du parrain est souvent donné au nouveau-né et dans ce cas précis, le parrain se prénommait Jean ! Ce qui nous fait un petit Jean Jean ! Qui lui-même en 1744 fut également père d'un autre Jean Jean, fils de Jean Jean, petit-fils de Pierre Jean !

Cette répétition entre le nom et prénom avait déjà été vue dans un village voisin, Hyelzas, mais cette fois-ci chez les Michel en 1688.

MichelmichelCette fois-ci, pas de parrain à incriminer puisque celui-ci se prénommait Jacques ! Ce Michel Michel, non point surnommé Michou mais "la Braïe", paysan au village de Hyelzas, ne perpétua pas son prénom (ni son nom d'ailleurs) à ses enfants. Il n'eut que des filles !

Autre nom peu facile à porter

Le sosa 102 de mon époux s'appelait Joseph Honoré Lecul... Né dans la Somme à Lafresguimont-Saint-Martin en 1817, il était berger et a habité différents villages de la région jusqu'à sa mort en 1884 à Fouilloy, dans l'Oise.

Malgré sa consonnance peu sympatique, le nom Lecul ne fait pas référence à une certaine partie de notre anatomie. Selon Généanet : "Avec cette graphie, le nom est surtout porté dans le département du Nord et en Normandie (76, 50). On trouve la variante Lecul dans la Somme et le Pas-de-Calais. Autres formes rencontrées dans la Somme : Lecus, Lecut. Sens incertain, les diverses graphies pouvant entraîner des interprétations différentes. La plus probable est un rapprochement avec le mot "écu" (bouclier), surnom pour le porteur ou le fabricant de cette arme (le nom Lescut est attesté dans le Nord). Si on considère que Lecul est vraiment une forme spécifique, on peut envisager un toponyme avec le sens d'impasse ou de fond de vallée. Un détail important cependant : à Rambures (80), il apparaît clairement qu'au XVIIIe siècle le patronyme Lequeux (voir ce nom) s'est peu à peu transformé en Lecul, avec ses diverses variantes (Lecu, Lecut puis Lecus)."

Lecul

 

Pour terminer sur une note de (très) mauvais goût, je vous laisse découvrir le nom de l'officier d'état civil qui a rédigé l'acte de décès de ce pauvre Monsieur Lecul ...

Leculdc

 

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