Un arbre en Lozère ... et ailleurs

H comme HÉRAN Marius, poilu de Meyrueis

Le 09/11/2022 0

Dans La Lozère

Marius Héran, père de famille âgé de 33 ans, n'a survécu qu'un mois à son engagement dans la Grande Guerre. Il est mentionné disparu pendant la boucherie de la Marne, en septembre 1914. Il faisait partie du 24ème Régiment d'Infanterie Coloniale.

Insigne du 24ème RIC

 

Marius Auguste Héran est né sur le Causse Méjean, au hameau de la Retournade, commune de la Parade. Son père, Calixte Marius, cultivateur, avait épousé en 1876, Marie-Léonie Costecalde, institutrice, originaire du Truel. Marius Auguste, né le 18 mai 1881, était le quatrième d'une famille de dix enfants.
Déclaré bon pour le service, il fait son service militaire au 16ème Escadron du Train à partir de 1902. Il participe à la Campagne en Algérie entre 1902 et 1904 et est nommé soldat ordonnance. Il passe ensuite dans la réserve en 1905.

Le 14 novembre 1908, il se marie à Meyrueis avec Zoé Arthémise Rosalie Combemale (1887-1967), originaire de Fretma (Vebron). Le couple s'installe à Fretma, et deux garçons naissent avant la guerre : Fernand Prosper Léon en 1909 et Henri Calixte en 1911.

Rappelé à l'activité lors de la mobilisation générale du 2 aout 1914, il rejoint le 24ème Régiment d'Infanterie Coloniale basé à Perpignan le 21 aout. Marius Auguste est mentionné disparu le 8 septembre à Blaise-sous-Arzillières, dans la Marne. Il avait 33 ans, 3 mois et 21 jours. Ses deux garçons seront pupilles de la Nation.

 

Sa fiche matricule
Sa fiche Mémoire des Hommes
Lien vers Familles de Lozère

 

Le 24ème RIC pendant la Bataille de la Marne

En aout 1914, le 24ème RIC avait été dirigé en Belgique où il avait subi de grosses pertes (11 officiers, 550 hommes). Le 5 septembre, il arrive sur le canal de la Marne. Le récit de cette courte période, entre le 6 et le 10 septembre, est tiré de l'historique du régiment, dont le lien sur Gallica est disponible plus bas.

Le 24me R. I. C., sous les ordres du commandant BOURDA, installé à cheval sur le canal de la Marne au sud de Frignicourt établissait la liaison entre le C. A. C. et le 12e C., sa mission était de tenir à tout prix sur les pentes Est du Mont Moret, point culminant de la région et dont la possession était d'une importance extrême.
Du 6 au 10 septembre, le Mont Moret fut le théâtre de luttes acharnées ; les Allemands lancèrent sur ce point de multiples assauts avec, des effectifs toujours plus
puissants, mais en vain. A toute attaque heureuse des Allemands répondait bientôt une contre-attaque irrésistible qui nous rendait à nouveau maîtres de ce sommet si disputé et d'ailleurs rendu presque intenable par le tir des deux artilleries qui, alternativement, le criblaient d'obus.
Après cinq jours de furieux combats, le Mont Moret, couvert de cadavres français et allemands entremêlés, était encore en notre pouvoir et bientôt la retraite allemande commençait.
Ce glorieux fait d'armes coûtait malheureusement très cher au régiment qui perdait 8 officiers et 537 hommes. A la suite des nombreux combats de cette période courte, mais si active, 1 Croix d'officier de la Légion d'honneur, 2 croix de chevalier, 24 Médailles Militaires et 8 Citations à l'Ordre de l'Armée étaient accordées au régiment.

Monument commémoratif au Mont Moret

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