Je voudrai parler ici de Jean Michel, dit Ferratou le brigand, né à Drigas en 1766. Jean était le neveu de mon sosa 150, Jean Michel, qui était d'ailleurs son parrain. Baptisé catholique en l'église de Hures, son parrain fut donc son oncle et sa marraine Marie Evesque, sa grand-mère de Drigas.
Un panneau du sentier des 3 trois hameaux raconte son histoire :
"Pour Dieu et pour le Roy" : la chouannerie caussenarde :
Profondément catholiques et royalistes, la majorité des caussenards résistèrent farouchement à la campagne de déchristianisation menée pendent la Terreur. De nombreux ecclésiastiques refusant de prêter le serment constitutionnel se cachèrent sur les causses avec la complicité de la population. Ils y entretinrent un fort sentiment antirévolutionnaire. Face à la répression républicaine, certains caussenards constituèrent des bandes armées qui menèrent des actions violentes sur le plateau et dans les vallées environnantes.
Jean MICHEL, dit Ferratou, natif de Drigas, faisait partie d'une de ces troupes. Incorporé de force en août 1792 au 1er Bataillon des Volontaires de la Lozère, affecté à Grenoble, il déserta avec armes et bagages et revint au pays où il entra dans la clandestinité. Il devint le lieutenant de Jean FAGES des Monts, dit l'Abbé, l'un des chefs de brigands royalistes les plus actifs dans le secteur. Arrêté une première fois, Jean MICHEL s'évada des geôles de Mende. Repris quelques mois après, Ferratou fut condamné à mort et fusillé sur la place du Champ de Mars à Meyrueis le 19 prairial, An II (7 juin 1794).