Sur le site Chtimiste, le parcours du 55ème RI au cours de l'année 1914 est résumé en ces termes :
1914 : Lorraine (août) : Blanche-Eglise, Juvelize (19/08), Dieuze, Vergaville, combats de Kerprich et de Guébling (19-20/08)
Dombasle, Saint-Remimont, Blanville (26/08)
Lorraine : Mont-sur-Meurthe (28/08), forêt de Vitrimont, La Faisanderie, ferme Sainte-Anne (29-30/08), puis Crèvechamp, Ceintrey, Harmonville, Vouthon (6/09)
Bataille de la Marne (7-13/09) : Trémont, forêt des Trois-Fontaines, Andernay, Faux-Miroir puis Sermaize, Couvonges, Condé en Avocourt, bois de Malencourt (oct), bois des Forges (nov), Béthincourt, bois des Corbeaux et de Cumières, côte 265, Regnéville (déc)
Dans l'historique du 55ème RI disponible ci-dessous, voici ce qui est dit à propos du mois de décembre 1914 :
A partir du 30 novembre, le secteur Béthincourt - Forges est gardé par les deux régiments de la brigade accolés. Le régiment tient Forges, les Bois des Corbeaux et de Cumières, le haut de la côte d'Oie, la côte 265 et Regneville. Aucun fait saillant jusqu'au 18 décembre, date à laquelle le 55e est remplacé dans le secteur par le 58e d'infanterie.
Le 20 décembre, le 2e bataillon est mis à la disposition du commandant de la 59e brigade pour servir de soutien à l'artillerie de la côte d'Oie et de Mort-Homme. Les 1er et 3e bataillons, qui doivent attaquer la corne nord-ouest du bois des Forges, quittent leurs cantonnements de repos de façon à arriver dans le bois du Moulin de Raffécourt à 6h30. [...]
Les deux bataillons du 55e, retranchés dans leurs nouvelles positions, subissent pendant toute la journée du 21 décembre un feu meurtrier de l'artillerie lourde allemande. Dans la nuit du 21 au 22 décembre, ils sont relevés par deux bataillons du 240e.
Le 29 décembre, le 55e remonte en ligne et va occuper le secteur de Raffécourt, qui comprend le secteur C (tranchées face à la lisière sud-ouest du bois des Forges) et le secteur A (tranchées face à la lisière sud-ouest du bois Triangulaire). Les bataillons sont à peine installés que l'ennemi attaque en colonne par deux le secteur C. Notre infanterie ouvre immédiatement le feu et demande le secours de l'artillerie. Les troupe allemandes sont arrêtées par ces tirs simultanés et se débandent.
C'est certainement lors de cette offensive que Basile a trouvé la mort.