De Gignac dans l’Hérault, à Campagnac dans l’Aveyron, de Chanac en Lozère à Monistrol dans la Haute-Loire. Des prisons de Rodez à celles de Mende, de Florac, de Millau, de Nîmes ou de Montpellier. Des montagnes de l’Aigoual au Lévézou, du cirque de Navacelles aux causses de Sauveterre, du Noir au Larzac, dans la vallée du Tarn et ailleurs, ils étaient partout et originaires de tous les villages, se jouant des autorités coincées dans leurs limites départementales. Les villes et les campagnes ont tremblé de leurs audaces et de leurs méfaits. Ils étaient travailleurs de terre, domestiques, tisserands, fabricants de bas, cordonnier, aubergistes ou propriétaires terriens.
Ils quittaient leurs foyers pour défendre la religion et le roi, mais finirent par piller et rançonner les républicains, entraînés par quelques bourgeois, nobles et prêtres exaltés pour une causse qui se perdait. De la politique au banditisme, ils ont allègrement franchi le pas. Aveyronnais, lozériens, héraultais ou gardois, ils ont défrayé la chronique de leurs temps, pour ne laisser que quelques souvenirs déformés dans la mémoire populaire. Malgré leurs pillages, leurs vols et leurs meurtres, ils sont notre pays, ils sont notre histoire.
Le livre " Les brigands du Bourg, des chouans de l’Aveyron " de Pierre Dumas et Marc Vaissière est en vente aux éditions "Del Monsénher" 440, avenue de Calès 12100 Millau Tél 05.65.61.23.39