Un arbre en Lozère ... et ailleurs

S comme Simon

Le 22/11/2023 0

Dans Les Normands

Avant de commencer cet article, Jeanne Simon, ancêtre à la 10ème génération de mon mari, n'était qu'un nom. Aucune date, aucun parent, et un seul enfant. Cet article m'en a appris un peu plus sur sa vie, lui a attribué des parents. J'ai également appris que son mari avait un certain statut social, il était chirurgien, profession que son fils ainé a exercé après lui.

Jeanne simon

Tout d'abord son baptême

Jeanne a été baptisée le 25 juin 1670 à Ernemonville. Et son prénom n'était pas Jeanne ! Elle s'appelait en réalité Geneviève, le prénom de sa marraine.

Le curé du village n'avait visiblement jamais écrit ce prénom et l'a transcrit ainsi : Jeanne Viève, ce qui a causé quelques quiproquos par la suite !

Sa ligne de vie

1670   Naissance le 25 juin à Envronville
1688 7 ans Décès de sa mère Elisabeth Menard le 30 mai à Hautot-le-Vatois
1688 7 ans Décès de son père Louis Simon, laboureur à Hautot-le-Vatois, le 21 juin
avant 1689 <19 ans Mariage avec Pierre Canu (Lecanu)
1689 19 ans Naissance de leur fils Pierre à Hautot-le-Vatois
1692 21 ans Naissance de leur fille Geneviève le 19 février à Ancretteville-sur-Mer
1692 22 ans Décès de leur fille Geneviève le 13 octobre à l'âge de 7 mois.
1695 24 ans Naissance de leur fils Nicolas le 15 mars à Ancretteville-sur-Mer
1698 28 ans Naissance de leur fils Antoine le 15 juillet à Ancretteville-sur-Mer
1701 30 ans Naissance de leur fille Jeanne le 17 mars à Ancretteville-sur-Mer
1704 33 ans Naissance de leur fils Jean le 27 février à Ancretteville-sur-Mer
1706 36 ans Naissance de leur fils Guillaume le 1er septembre à Ancretteville-sur-Mer
1709 38 ans Naissance de leur fils Jacques le 23 mai à Ancretteville-sur-Mer
1710 39 ans Décès de leur fils Jacques le 7 mars à l'âge de 9 mois
1712 41 ans Naissance de leur fils Nicolas le 19 février à Ancretteville-sur-Mer
1718 47 ans Décès de son mari Pierre Canu le 2 mai à Ancretteville-sur-Mer
1730 59 ans Mariage de leur fille Jeanne le 13 janvier avec Pierre Lhommet, cordonnier de Saint-Pierre-en-Port
1731 61 ans Mariage de leur fils Jean le 30 octobre avec Marie-Rose Levesque
1733 63 ans Mariage de leur fils Guillaume le 13 juillet avec Marie Auger d'Ancretteville-sur-Mer
1735 64 ans Décès de Jeanne (Geneviève) Simon le 9 juin.

 

La profession de son mari

Les enfants Lecanu, enfin les garçons, étaient éduqués. Ils signaient leur nom avec une aisance qui montre qu'ils maniaient la plume avec facilité.

Sur l'acte de mariage de leur fils Pierre (à Caudebec en Caux le 26 novembre 1735), il me semble voir mentionné la profession de chirurgien. Est-ce exact ? Aucune profession n'est mentionnée dans l'acte de décès de Pierre père le 3 mai 1718.

Le métier de chirurgien sous l'Ancien Régime

La chirurgie est une pratique artisanale, réservée aux barbiers jusqu'à l'édit royal de 1691 qui dissocie les deux professions ; la création de l'Académie royale de chirurgie par Louis XV en 1748, reconnaît scientifiquement la chirurgie, réglemente la formation basée sur l'apprentissage doublé d'une formation théorique dans les facultés de médecine. Une quinzaine d'écoles de chirurgie existent à la fin du XVIIIe siècle et forment deux types de chirurgiens : les internes qui ont le droit d'exercer dans une ville dotée d'une communauté de métier à laquelle ils sont rattachés, les externes qui exercent dans une ville dépourvue de corporation de chirurgiens.

En pratique, on distingue la petite et la grande chirurgie : la première consiste à réduire les fractures, extraire les dents, inciser les abcès, poser des ventouses, pratiquer des saignées... La grande chirurgie est réservée à une élite qui a souvent réussi de réelles prouesses, dans le contexte particulier des champs de bataille. André Vésale, Ambroise Paré (1509-1590) ont pratiqué la chirurgie pendant les guerres qui sont des terrains privilégiés d'expérimentation. Ambroise Paré a ainsi mis au point en 1552, la ligature des artères plutôt que leur cautérisation pour éviter hémorragies et amputations. Les chirurgiens pratiquent donc les amputations, trépanations, césariennes, extractions de calculs et même opération de la cataracte (réussie pour la première fois en 1745), tout ceci dans les conditions d'hygiène et de douleur que l'on peut imaginer ! L'antisepsie et l'asepsie sont des notions complètement inconnues qui feront leur apparition dans les années 1860, avec les travaux de recherche du Britannique Joseph Lister et du Français Louis Pasteur.

A lire

Histoire : médecine, médecins et chirurgiens sous l'Ancien Régime (futura-science)

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