Jean-Antoine Chaptal (1756-1832) naît dans un milieu rural modeste, mais son oncle, Claude Chaptal, médecin, soutient son éducation en médecine puis en chimie. Après des études à Montpellier, il se tourne vers la chimie à Paris, gagnant une renommée pour ses applications industrielles, notamment l'amélioration de la production de l'acide chlorhydrique. Il devient célèbre pour la chaptalisation, un procédé d'augmentation du taux d'alcool dans les vins.
De retour à Montpellier en 1780, Chaptal crée une fabrique chimique qui le rend célèbre en Europe, obtenant des titres de noblesse en 1786. Durant la Révolution, il dirige des manufactureries et participe à des initiatives scientifiques avec des figures telles que Berthollet, Laplace et Monge.
En 1800, Napoléon le nomme ministre de l'Intérieur, où Chaptal réorganise l'instruction publique, signe des décrets administratifs et contribue à la création d'écoles, dont l'école de sages-femmes de Paris en 1802. Il démissionne en 1804 pour se consacrer à ses travaux scientifiques.
Nommé sénateur en 1804, il devient pair de France sous la Restauration en 1819. Impliqué dans des commissions et missions spéciales, il signe l'agrément à la Constitution sénatoriale en 1814. Chaptal préside le Conseil de Perfectionnement de l'École spéciale de Commerce en 1824.
Ruiné par les dettes de son fils, il perd son château en 1823. En fin de vie, il se consacre à l'agronomie, publiant "Chimie appliquée à l'agriculture" en 1823. Il meurt dans la pauvreté à Paris le 29 juillet 1832. Son héritage inclut des contributions notables à la chimie industrielle, à l'œnologie, à la politique et à l'éducation.